mardi 14 juillet 2009

Un pain dans la gueule. Acte I

Je suis navrée.
Navrée d'être aussi conne, d'une part, et navrée aussi d'être si peu assidue au blog.
C'est que, chaque fois qu'il m'arrive quelque chose, je mets du temps à m'en remettre. Et avant même que je trouve l'inspiration pour vous raconter, hop, il me tombe un nouveau truc dessus.

C'est ce qui explique que vous ayez si peu d'informations sur le déroulement des choses.

Aujourd'hui, cette nuit devrais-je dire, c'est un peu différent : je décide de tout vous raconter avant de dormir et de me réveiller dans le coltard ... et de ne plus avoir la force de raconter.

Il est 5 heures du matin, je n'ai pas dormi et je ne pense pas que je vais dormir cette nuit. Je dois me lever super tôt demain et j'ai peur de ne pas y arriver si je dors. Pourtant je suis fatiguée, mais j'ai trop peur de mon état au réveil si je pars me faire bercer dans les bras de Morphée.

Alors voilà, la goutte d'eau qui manquait peut-être pour faire déborder le vase.

Vendredi, "cherMari" est sorti de l'hôpital où il a fait sa cure de désintox pendant 10 jours (oui je sais, c'est trop peu .... passons). Le gars de l'association APRETO qui s'occupe de lui m'a dit que s'il retournait chez sa mère après sa cure, c'est le renvoyer directement en Enfer.
De toute façon, elle avait dit sa mère qu'elle ne veut plus qu'il retourne chez elle.

Moi, voyant qu'il avait enfin raconté son secret de famille, je pensais qu'enfin il avait une chance de réussir à se sortir de la drogue. Je ne voulais pas revivre avec lui pour autant, mais j'avais décidé d'être cool avec lui, de l'encourager, l'aider à trouver un appart et l'aider de toutes les manières que je pourrai, pour qu'il ait toutes ses chances de son coté.
Comme il était censé avoir son appart pour le 15 juillet, je me suis dit que ce serait bien de l'accueillir d'ici là, surtout que ce mois-ci il m'a donné procuration sur son compte bancaire pour que je prenne tout l'argent du mois et que je rembourse sa part de crédit de notre terrain, qu'il n'avait pas payé depuis 4 mois.
Ce terrain, qui n'a pas encore trouvé d'acheteur, nous coute 500 euros par mois, soit 250 chacun.
4 mois multiplié par 250, on est d'accord, ça fait 1000 euros.
Il a réparé, s'est montré de bonne foi (enfin), donc je voulais me montrer solidaire, autant que faire se peut, vu les circonstances que vous savez.


Eh bien je me suis bien faite avoir.
Et en beauté cette fois.

J'avais mis de l'argent de coté chez moi car je voulais emmener mes enfants camper jeudi qui arrive. J'avais donc prévu le budget "emplacement" pour la semaine.
Aujourd'hui, c'est le 14 juillet. Il avait emmené les enfants se baigner au lac et m'a téléphoné parce que des voisins et amis l'ont trouvé là-bas et ont proposé qu'on se fasse le barbec qu'on n'a pas pu faire hier.
J'accepte et on se passe une soirée très sympa, détendue, cool quoi. Bon, on a raté le feu d'artifice mais ma voisine, tous les enfants et moi l'avons vu de loin (c'était beau, y avait des coeurs et des fleurs, très joli).

Vers la fin de soirée, j'ai vu sur CherMari le visage triste que je connais si bien. Je le questionne devant ma copine et il nous rassure en disant, j'avoue, j'ai bu 2 ou 3 verres du vin que copain avait ammené. Moi je dis "ah bon ? tu crois que c'est une bonne idée, tu sais que l'alcool ne te convient pas pourtant".
Il me dit que ça va et que ça lui fait plaisir de faire une exception. Ma copine me dit "c'est vrai qu'il est peut-être légèrement pompette mais on passe une bonne soirée, s'il s'arrête là c'est peut-être pas grave ?)
J'admets que bon, pour une fois, en plus j'ai pas envie de lui prendre la tête, qu'il peut décider de lui-même et que ça peut expliquer cet air triste sur lui. Ok, je laisse pisser.

On fini notre soirée tranquilles, on rentre super tard, tout le monde est content, enfants compris.

Et là, tout s'écroule.



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Description de la scène
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Je suis dans le salon. Miss15ans, Mister10ans et CherMari sont dans la cuisine.
Miss15ans regarde son portable et Mister10ans se prend un choco sur la table (à une heure pareille, tout à fait normal!!)

D'un coup Miss15ans entend un bruit familier, le bruit de quelqu'un qui sniffe. Elle regarde son père qui est penché sur le buffet, juste à coté d'eux, caché par un rouleau d'essui-tout .

Là, j'entre dans la cuisine.
Miss15ans dit à son père - " ça sert à quoi que tu sois parti en cure, tu y es allé pour quoi exactement ?"
Je regarde ma fille avec étonnement, Chermari profite de cet instant pour faire un clin d'oeil à notre fille, pour qu'elle se taise.
Mais .... elle a refusé de se taire.
-Pourquoi tu me fais un clin d'oeil, lui dit-elle, tu crois que je vais rien dire parce qu'il y a Maman ? Où t'as mis le truc bleu avec lequel je viens de te voir sniffer là ?


Wow ! Direct je plonge sur lui pour mettre les mains dans les poches lâches de son short. Lui, il est tellement sonné que sa fille l'ait "balancé" qu'il ne réagit pas assez vite. Il tente de bloquer ma main mais elle est bien plus petite que la sienne et je la faufile. Je sens un papier, je le saisi et le garde. Lui se sent pris de tous cotés car Miss15ans est venue d'instinct l'empêcher de m'empêcher. Vous suivez ?
Je garde le papier qui en fait, est une sorte d'enveloppe confectionnée à partir d'un carré (ou rectangle) de papier, savamment plié.
Les Tox connaissent bien ça, c'est ce qu'on appelle un "queps", ou "paquet"... d'héroïne bien sûr.

QUATRE JOURS seulement après être sorti de sevrage hôspitalier.
Incroyable. Faut vraiment vouloir se foutre dans la merde à en crever, y a pas d'autre explication ! Si ? Z'en connaissez une vous ?


Alors moi bien sûr, je suis abasourdie ! Il est 2 heures du matin et je ne veux qu'une chose : qu'il sorte immédiatement et à tout jamais de ma vie.
Et du quotidien de mes enfants aussi, parce que eux, ils sont rentrés tout contents ce soir, heureux que leur père en plus soit à la maison jusqu'à mercredi, tranquilles et sereins.
Et d'un coup d'un seul, tout s'écroule pour eux. Leurs certitudes sur ce que sera demain, (papa à la maison) et sur la guérison de leur père !!!!! qui leur a juré ses grands dieux que maintenant il était sorti de tout ça et qu'il allait redevenir l'homme qu'il était à l'intérieur.

Mister10ans, pendant que son père était à l'hôpital disait : Papa est "en guérison" là, faut pas qu'on s'inquiète.
Putaiiiiiiiiiiiiiiin !


Bien entendu, l'histoire ne s'arrête pas là ! Pourquoi faire un simple quand on peut faire compliqué ?

Môssieur fait tout pour faire trainer en longueur, se "lave la suie du barbec" qu'il a sur les pieds et les jambes mais en réalité se prend carrément une douche. Tout à fait ce que j'ai remarqué ces derniers temps : il fait exactement ce que lui il veut, rien à foutre de ce qu'on dit (et j'ai vu des tas d'exemples depuis qu'il est rentré de cure)

Il a réussi ça parce que moi, j'ai profité qu'il aille à la salle de bain pour appeler Voisineamie et lui dire afin 1 : d'avoir son aide morale, 2 : que là elle ait la preuve flagrante du déroulement des choses. Et ça, je l'ai fait pour une autre raison : son mec m'avait bien mal jugée et elle-même a douté parce qu'ils ont longtemps cru en ses plaintes et complaintes à lui, chermari. Il avait toujours une bonne raison d'expliquer son mal-être par MOI. Soit j'étais trop dure, trop ceci, pas assez cela, ou que je l'ai fouillé (il avait tourné ça hors contexte, en me faisant passer pour une, je sais pas moi, une marâtre ?)
Cette fois c'est flagrant, impossible de remettre la faute sur moi, on s'est quitté même pas 10 minutes avant nos voisins et nous et ils ont bien vu que j'étais vraiment cool avec lui, et que j'avais vraiment l'intention de l'aider pour la suite autant que je pourrais me le permettre.
D'autant plus que justement, en leur racontant ça, voisin-copain a dit qu'il l'avait vu parler avec un gars qui lui a "taxé des clopes"; rien vu de plus mais a remarqué ça néanmoins.

Bref, tout ça n'est que détails mais moi, ça me fait des poids en moins, de pas être la seule à voir comment se déroulent les choses.

Du coup !!!
Voilà mes voisins impliqués, ce qui a été instructif pour la suite.

Je ne lache plus Chermari d'une semelle pour voir s'il me pique quelque chose. Je n'ai pas un instant l'intention de lui donner quoi que ce soit, pas même une clope, que ce soit une "roulée" ou pas. Je veux qu'il sorte d'ici pour de bon. Il cherche des trucs en haut du buffet. Pendant que moi je gueule, ou que je tourne un instant le dos, je ne sais pas, il fait un geste inaperçu.
Je l'ai su un peu plus tard.

D'abord je suis descendue avec lui récupérer le matos de camping dans sa voiture, mais en fait il est parti sans ses clés et en vélo, puisque son auto a un pneu crevé ... et une roue de secours crevée.

Attends ... Et si la crevaison ça avait été une arnaque aussi ? Pour utiliser MA voiture et expliquer la non-visite à sa mère qu'il avait "décidé de faire" ???
Putain ! Faut que je vérifie ça..... Que je fasse enlever et gonfler sa roue pour voir si elle est vraiment crevée...
En plus ça me ferait un entrainement : j'ai jamais changé la roue d'une voiture.






Donc là, il part et moi je remonte chez moi.

Ma voisinecopine vit au premier étage. Elle ouvre sa porte alors que je monte chez moi. On se parle un peu et elle me dit qu'elle vient de le voir passer sous son balcon...
Mais c'est l'opposé d'où je l'ai vu partir moi.
Ben oui, me dit-elle, il est venu ramasser son portefeuille je crois ... c'est toi qui l'a jeté par la fenêtre ?
Moi je réponds
-
Attends, attends attends, un truc jeté par ma fenêtre ? que tu as vu tomber ? Oh le salaud, le fric des vacances !!!


Je fonce chez moi, je cherche, je trouve plus que 50 euros. J'avais séparé les billets mais les 150 autres euros, impossible de me souvenir ce que j'en ai dépensé exactement. Selon moi, sur le coup, il me manque au moins 50 à 100 euros. Mais je n'arrive pas à éclaircir les choses dans ma tête.
Une seule chose est claire : s'il a jeté ça, c'est pour le sauver, il faut absolument que je lui reprenne si ça m'appartient, ou que je connaisse la quantité si c'est de la came.


Et là mon sang ne fait qu'un tour. Je fonce prendre ma voiture. Ma grande fille me suit. La petite dort et les 2 garçons sont réveillés et ils savent rester seuls peu de temps comme ça. Ma voisine suit l'affaire, elle est là s'ils ont besoin.
Je fonce pour rattraper Chermari.


Et alors là, mais alors là, ça a été la totale.
Le ridicule et le pathétique le plus absolu.
Etre acteur dans une situation aussi lamentable franchement, il y a pas de quoi être fier je vous le dis.


Je vous raconterai la suite après, elle est encore plus minable que le départ.

Comme là ça fait plus de 2 heures que j'écris, je sature.
Pis j'ai plus d'clopes et il est 8 h 20 maintenant. J'ai des roulées mais c'est dégueux ... et puis j'ai peur de m'endormir à une heure pareille.

En tout cas une chose est sûre. Si je me laisse encore embobiner par lui désormais, c'est que je suis vraiment la dernière des connes.

samedi 11 juillet 2009

Diplôme : le résultaaaaat

Pffff !


Comment ça ? Qu'entends-je ?

(non Poulette, pas "qui me parle ?", pééénible va)

Quelqu'un ici à osé douté que je puisse obtenir mon diplôme ???????


Non mais sérieux vous me preniez pour qui là ?
BIENNNNN SUUUUUUUUUUUR que je l'ai obtenu mon DAEU et AVEC MENTION en plus !!!!!!!!!



YYYYEEEEEEEEEEEHAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA !!!!!




Bon, alors euh, j'vous l'dis discrètement à vous, la mention c'est juste "Assez Bien", mais vous le répétez à personne ok ? En fait je l'ai eue parce que ...


J'ai eu 12 sur 20. Et attention ! Pas une note inférieur à 10 hein ! Quand je fais les choses euh, je les fais bien moi, ça rigole pas !!!!


Des détails ?

Oh vous croyez que c'est bien utile ? Arf, je sens que c'est une question de survie pour tout le monde ! Bon, alors je me sacrifie, je dis tout. Mais c'est bien parce que c'est vous hein !!

(QUI a dit que je me la joue là ? MOI ? Me la jouer ? putain, je crois que ça se voit là ^^)


Allez, trêve de plaisanteries. En réalité je suis super contente. J'ai douté un bon moment et puis après je n'y croyais plus du tout parce que la réponse tardait beaucoup trop à venir. J'ai pensé que peut-être ils n'écrivaient qu'à ceux qui avaient réussi en premier et que moi, ce n'était pas mon cas.
Mais j'étais quand même déjà super heureuse d'avoir pu aller le passer, et de la façon dont je l'avais vécu. Je m'estimais super chanceuse déjà. Mais alors là ....

Quelles n'ont pas été ma surprise et ma joie de découvrir que j'avais réussi !
Et le coup de la mention, je trouve que ça présente un avantage certain, c'est que lorsque j'écrirai "mention Assez Bien" sur mon CV, le recruteur sera certain que je n'ai pas seulement le niveau de ce diplôme, mais que je l'ai bien obtenu.

En tout cas, dans ma tête, je me sentirai super détendue, face aux recruteurs dorénavent. Nettement plus que quand je disais "eh bien non, je n'ai pas de diplôme mais ..."
Maintenant je suis crédible à mes propres yeux, donc je le serai certainement d'autant plus dans ceux de mes interlocuteurs, en tout cas je l'espère.

Bien sûr, on est d'accord que les diplômes ne représentent pas tout et ne veulent pas forcément dire grand-chose, qu'ils ne sont pas forcément synonymes de réussite professionnelle et encore moins personnelle. Je sais aussi que de nombreuses personnes ont réussi de belles carrières sans être diplômées. Mais pour moi, en dedans de moi, eh bien ça change tout. C'est comme si je m'étais libérée d'une chaîne, d'un poids de trop. Maintenant, j'envisagerai et entreprendrai des choses bien plus sereinement, et je n'ai plus cette peur qui m'anéantissait et m'immobilisait.

Franchement, merci Mon Dieu, merci Poulette, et merci aux autres personnes qui ont contribué d'une manière ou d'une autre à cette réussite.

Je gagne un an, et certainement aussi un potentiel de réussite agrandi pour la suite de ce que j'ai à faire.
Je suis heureuse.



EDIT :

Du coup j'ai oublié de mettre le détail des notes
(QUI as dit quelque chose sur ma mémoire là ? Attention hein !!)


Philo : 10/20
Anglais : 10,5/20
Espagnol : 13/20
et Français : 14,5/20


D'accord, c'est pas super élevé, mais je trouve que c'est quand même honorable, vu les circonstances. Alors je suis fière, contente et ça m'encourage beaucoup à bien travailler pour la suite.
:-)

mercredi 8 juillet 2009

Diplôme : les examens.

Alors alors alors, que ne vous ais-je pas encore raconté ?

Eh bien les examens et le séjour à Paris voyons !!


Commençons par le commencement.
Les cours :
Je n'ai pas pu les suivre finalement. Je n'ai fait que les deux premières leçons de philo (leçons d'environ 20 pages chacune quand même hein). Je n'ai même pas eu le temps de les envoyer à la correction, trop tard ils n'auraient pas pu les corriger.
Pour les autres matières, français, anglais et espagnol, je n'ai même pas ouvert les livres. Sont tout neufs encore.

Ce qui fait que le jour de l'examen approchant, je me suis posé beaucoup de questions sur le bien fondé d'un tel voyage (environ 600 km je crois) pour aller rater un examen à Paris.

Ma réflexion a été la suivante :
a) j'ai l'argent du voyage
b) aller rater l'examen, c'est quand même voir comment ça se déroule et avoir une solide expérience pour le repasser l'année prochaine sans peur.
c) aller à Paris, ça veut dire aller chez Poulette et ça, ça vaut tous les efforts du monde.

Décision :

ET COMMENT QUE JE VAIS Y ALLER !!!!!!!


J'ai trouvé des billets de train pas trop cher mais il fallait partir bien plus tôt que les jours d'examen et repartir bien plus tard ... mais ça, ça m'arrangeait bien.
Donc, j'ai pu passer toute une semaine chez ma Poulette (ma pote pour ceux qui n'ont pas compris) alors que je n'avais que 2 jours consécutifs d'examens. Le truc qui, au départ se présente comme une épreuve mais qui se transforme en vacances d'agrément.

Et grâce à la grève des cheminots, j'ai même dû avancer mon départ pour Paris d'un jour, génial !!
Donc, j'arrive le lundi soir, on fait plus ou moins la fête et on se couche super tard.
J'ai passé des moments merveilleux avec mon amie et son homme. Nous avons beaucoup parlé, elle et moi sommes allés à plein d'endroits tous plus magnifiques les uns que les autres. (dont un château qui était une pure merveille)
Et mon amie a réussi un exploit que personne avant elle n'avait réussi sur moi : me permettre enfin de m'accepter et d'accepter l'idée que je puisse être plus intelligente que je n'ai osé l'imaginer.
Toute ma vie ou presque je me suis cru stupide. Elle, elle est la seule qui ait su trouver les mots et les arguments pour que je puisse enfin entendre que non, je ne suis pas stupide et qu'au contraire, on peut penser que j'ai une certaine intelligence. En tout cas elle m'a convaincue d'une chose, c'est que je suis bien plus cultivée que je ne croyais et que j'ai une bonne logique de réflexion, en général.

Comme ça m'a fait du bien ça !!


Alors ça déjà, c'était un point très important pour mon avenir et ça m'a permis de rentrer chez moi avec le coeur léger. Même que durant tout le chemin de retour dans le train, j'avais un sourire béat sur les lèvres. Trop bons ces moments.


Les épreuves maintenant.
Le DAEU, comme je l'ai expliqué dans d'autres post, c'est un diplôme universitaire, qui est l'équivalent du BAC.
Comme moi j'ai choisi l'option A, c'est donc un DAEU littéraire que j'ai passé. DAEU signifie Diplôme d'Accès aux Etudes Universitaires.


Le premier matin, nous nous étions couchés assez tard la veille (surtout moi en fait, elle, elle m'engueulait mais j'avais toujours de quoi me tenir éveillée quand même).
Le premier matin disais-je donc, j'ai passé l'épreuve de philo.

Dès la fin de la première heure, un quart de la salle est sorti. Moi, en les voyant abandonner, j'ai pris peur. Je me disais, si eux, qui ont eu cours toute l'année abandonnent, que vais-je faire moi ? Surtout que la première demi-heure, c'était le vide intersidéral niveau inspiration.
Mais ensuite, tout est venu de soi-même. Les mots glissaient tous seuls et au bout des 4heures et demi, j'étais vidée physiquement, mais heureuse. J'avais pris un réel plaisir à réfléchir à la question et à transcrire mes pensées pour que mes profs correcteurs les lisent. C'était drôle, je pensais à eux à chaque épreuve... à comment ils allaient percevoir et comprendre mes écrits.
La philo, y a pas à dire, j'ai ADOré ça.
J'en suis sortie sans savoir si j'avais bien travaillé ou non, mais avec le sentiment que ça ne devait pas être si mal que ça, malgré tout. Je n'étais plus aussi sûre de me planter qu'avant d'entrer dans la salle. J'avais toujours entendu dire des bacheliers qu'alors qu'ils avaient de bonnes notes en cours de philo, ils s'étaient ramassés lors de l'examen dans cette matière et que les 4, 5 ou 6 sur 20 n'étaient pas rares. De quoi sortir de là avec une absolue incertitude quand aux résultats que j'en obtiendrais quoi ...


L'après-midi c'était Espagnol.

Là comme on dit, j'ai flippé ma race.
J'ai lu le texte à travailler, et je n'en ai pas compris tous les mots. J'ai fait des déductions pour m'en sortir. Le texte portait sur la lutte contre le tabagisme en Europe et après avoir répondu à des questions et traduit quelques phrases, nous devions faire un texte, exemples à l'appui, de 200 mots (si je me souviens bien). C'est pour cette partie là que nous avions droit à un dico, ce qui m'a sauvée.

En tout cas, au bout de 4 heures d'épreuve, je me suis débrouillée en utilisant les mots du texte d'études pour bidouiller et ne pas trop me ramasser sur cette matière. Moi, je trouve que le bidouillage c'est un peu de la triche quelque part. Quelqu'un m'a dit que non, que c'est justement ça qu'il fallait faire. Bon, s'ils le disent ...
Je suis sortie de là sans savoir si j'avais fait un carnage ou si je m'en étais bien tirée.


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A la fin de cette première journée, quand je suis sortie de l'enceinte de l'école, je me sentais comme sur un nuage, épanouie.
J'avais l'impression que dans une salle de classe, à écrire et à penser, j'étais dans mon élément. Chez moi. Y en a qui se sentent dans leur élément quand ils sont dans l'eau, ben moi c'est quand je suis à l'école... Drôle de fille non ?

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Le lendemain, j'avais déjà un peu plus peur. C'était Français le matin et Anglais l'après-midi.
4 heures à chaque fois... ou peut-être 4 heures et demi pour le français.

Alors là, pareil : la première demi-heure, le blanc total... J'ai pensé aux écrivains qui se plaignent du syndrome de la "page blanche", j'avais tout pareil et j'ai compris l'angoisse que ça peut procurer.
Mais je me suis dis que peu importe si je ne devais rien pouvoir écrire, je ne sortirais pas de cette satanée salle de classe avant la fin officielle de l'épreuve.

J'ai choisi de faire une explication de texte sur un extrait de "madame Bovary" de Flaubert.
Et là, quand mon inspiration est arrivée, ça a été un plaisir inexplicable. Vraiment, ma joie, mon plaisir à chercher, trouver et exprimer des choses est d'une puissance dont je ne reviens pas encore.

Ce qui était très marrant, c'est que lorsque j'avais lu ce passage du livre, je m'étais demandée pourquoi l'auteur allait si loin dans une description qui me paraissait d'autant plus inutile qu'il n'a plus été question de ces choses décrites dans le reste de l'histoire.
C'est en faisant l'explication de texte que j'ai compris. Alors j'ai noté ce que je comprenais, et plus j'écrivais, plus je me souvenais que c'est exactement ce que le prof avait souligné sur Flaubert lors de mon premier (et seul) voyage d'études à Paris, en janvier.
Pour ceux qui se souviennent, c'est ma Poulette qui m'a offert le billet de train pour le voyage de janvier. Donc, c'est en grande partie grâce à elle que tout ça a été possible et que j'ai pu ne pas être rongée d'angoisse à propos de mon examen de français.

Comme j'ai aimé, mais comme j'ai aimé cette épreuve là. Rien que d'y penser, je sens encore le bonheur m'envahir.
Merci ma Poulette, tu as changé ma vie.


La deuxième après-midi par contre, c'était anglais et là, j'en ai bien bavé.
J'ai fait tout ce que je pouvais. J'y ai mis toutes les forces qui étaient en moi pour être calme et pour ne pas lâcher le morceau.
Donc, comme à chaque fois, la première demi-heure : vide intersidéral.

Et puis après, ça a commencé à venir tout doucement, mais de plus en plus surement.
A la fin, pareil, il fallait un très long texte inventé. Le sujet que j'ai choisi était "un truc incroyable qui m'est arrivé la nuit dernière".
Alors j'ai inventé une histoire de fantôme en faisant bien attention de tourner les phrases de façon à utiliser les mots que je connais le mieux et éviter de me planter.
Au final j'ai trouvé mon texte assez amusant, mais je ne savais pas du tout si j'allais obtenir une note acceptable ou pas.


Après cette matière là c'était : VACANCES !!!!!!

Bien sûr, l'angoisse des résultats a été en moi tout le long après ces examens, mais j'avais un atout de taille pour ne pas trop criser : l'année prochaine, de toute façon je le repasse et je l'obtiens.

Et puis après tout, je suis déjà fière de moi pour une chose : malgré tout ce qui m'est arrivé durant le temps d'apprentissage qui m'était imparti, c'est déjà énorme d'être allée passer l'examen coûte que coûte.
J'ai pas lâché le morceau, je suis allée jusqu'au bout de mon projet, sans peur et sans reproche .... uhuhuhu mais je suis un vrai CHEvalier ma parole !!!!

Bon allez j'admets ? C'est vrai, j'ai eu beaucoup de chance tout au long de ce parcours. Et le soutien inébranlable et sans condition de mon amie, ça m'a donné une force et une volonté capables de renverser des montagnes s'il avait fallu.


J'en suis bien heureuse.

lundi 6 juillet 2009

Ce que j'écoute en ce moment

Rendez-vous chez le dentiste.

J'ai encore passé l'après-midi dehors avec les 3 petits.
Opération Dentiste.

On commence à se préparer 2 heures à l'avance. Ici il fait super chaud, on a tous besoin d'une douche. Le rendez-vous est à 15 heures assez loin. On part sur la route juste dans les temps on roule vite.
CONVOI EXCEPTIONNEL !!

Géniaal !

Bon, on se calme. On attend. Des voitures font demi-tour mais nous on est juste à coté maintenant. Donc on attend.
Là ... on est encore en train d'attendre. En fait.

Puis ça se débloque, on part et on arrive au cabinet à 15 heures 10.
(ok, note pour l'avenir, prévoir plutôt 2 heures et demi d'avance pour la prochaine fois)



Mais malgré tout je n'étais pas en retard.
Bah oui, les dentistes sont toujours en retard eux, pensez-vous ?
Nannn, mieux que ça : j'étais tellement en avance en fait, que le rendez-vous il est bien Lundi, mais celui de la semaine prochaine.
Eh ouais, je l'ai fait !!

- Elle a été cool la dentiste, elle avait du temps alors elle a fait la séance comme si elle était prévue. C'est toujours ça de gagné !!
^^

vendredi 3 juillet 2009

Evenements.

Arf
Les évènements dans la vie, ça nous tombe dessus d'un coup, d'un seul, quand on s'y attend le moins. On est assez bien, il fait beau, on a des pensées, des presque-certitudes parfois. On se dit que, bon, ça va, on s'en sort pas si mal pour l'instant ... et CLAAAAAAQUE. Dans la gueule.

Là, le choc, on est sonné. On se dit c'est vrai ? Je ne suis vraiment pas en train de rêver ou de mal percevoir les choses ? Ca se passe réellement comme je le vois là ?
Ben merde alors.

Bon ...


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Intermède
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Désolée mais là, faut que j'arrête. Justement au moment où je parlais d'évènements, PATATRAC, mes garçons remontent de dehors et me disent : "le vélo de Mister10ans a disparu"

!!!

Super !
Il ne manquait que ça !
Le vélo, il venait juste de l'avoir et on l'avait acheté d'occasion. On n'avait pas pu lui en acheter un neuf, bien sûr, mais c'était pas grave finalement, parce qu'il était bien ce vélo là. Sauf qu'il était super lourd, alors Mister10ans n'arrivait pas à le remonter facilement chez nous, et hier, il a remis ça à plus tard, et voilà, y a plus de vélo, quelqu'un l'a pris dans notre entrée.
Bon, j'y vais, faut voir ça tout de suite.
Je terminerai l'article plus tard, si j'en ai le courage.


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Fin d'intermède
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Bon ! C'est ok, le vélo est retrouvé. Et où qu'il était le vil vélo ?
Dans les p'tits bois à coté. Eh oui, c'est un de ceux avec qui ils se battent tout le temps qui l'a pris et l'a caché pour emmerder.
Comme j'en ai marre de ce quartier. Je sais bien qu'il y a pire et qu'ils sont facilement énervables mes garçons (me demande de qui ils tiennent ça -_-' ), mais quand même ! Aller piquer le vélo pour le planquer, juste pour bien faire iech son monde c'est plutôt dégueu dans le genre. Trouvez pas ?


Alors du coup, je suis encore plus fatiguée que d'habitude, ce qui fait que le reste, pfff, j'ai pas la force, ni même le cerveau fonctionnel pour raconter. Même pour y penser d'ailleurs.
C'est vrai que ma Poulette est passée par le téléphone et elle m'a bien vidé la tête aussi, ce qui fait que là, j'ai même pas envie d'y penser.

Allez, je fais une petite anecdote vite fait, et j'attaque les placards, ça va m'avancer. Miss15ans va nous faire cuire une pizza et hop, on va torcher ça comme ça.
Après tout rien à fout'. Et le premier qui ouvre sa gueule ... j'y pête les dents. Là.

Il est enfin en cure de désintox

Ce n'est pas vraiment une cure de désintox, c'est un "sevrage hospitalier" ce qui est différent. La cure ça dure longtemps tandis que le sevrage hospitalier c'est seulement l'affaire d'une dizaine de jour, le temps de sortir le produit du corps... mais pas de la tête.

Après ça, l'idéal est de partir en famille d'accueil plusieurs mois (6, 12) pour faire le deuil psychologique de l'héroïne. Une toute autre affaire donc, pour laquelle il n'a pas l'air forcément très enthousiaste (un coup il veut y aller, un autre coup il veut plus car trop loin des enfants).

Alors bien sûr, il m'a demandé d'aller lui rendre visite avec les enfants vers le milieu de son hospitalisation. Mais là, il peut toujours rêver. Non seulement j'y mettrai pas les pieds, mais en plus si les enfants ne réclament pas d'eux-même d'aller voir leur père, je ne leur en parlerai même pas.

10 jours, et puis quoi encore ? Il croit vraiment qu'on n'a que ça à foutre ? Moi j'ai toute ma vie à remettre en ordre, à commencer par l'appartement et les papier.
Le bordel s'est tant accumulé que je n'y arrive plus du tout. Et je ne peux même pas demander à mes soeurs de m'aider car elles sont enceintes et bien fatiguées.

Moi de mon coté, je suis anéantie.
Il s'est encore passé des choses qui cette fois m'ont laissée sous le choc et cette fois, j'ai bien du mal à m'en remettre.
Je vous raconterai ça dans le prochain article.

Alors, j'ai décidé que je vais emmener mes enfants camper une semaine dans ma région puisque je ne peux toujours pas leur faire découvrir la mer, au moins qu'ils aient le sentiment de partir en vacances, n'est-ce pas ?
Donc je vais m'occuper de trouver un camping pas trop cher qui ait si possible une piscine (ils la réclament à grands cris) et/ou un chouette lac à proximité.
Et ON VA SE PRENDRE DU BON TEMPS !!

Et en plus, môssieur mari, quand il va rentrer ... Ben il nous trouvera pas chez nous. Nous on sera partis comme ça il comprendra peut-être que ça y est, je l'ai sorti de ma vie de femme. Et aussi que je peux vivre ma vie de mère sans qu'il soit à proximité.
Il a voulu jouer au con ? Ben tant pis pour lui, il a tout perdu.