mardi 24 novembre 2009

- J'ai pas tenu parole

Je n'ai pas tenu parole.
J'avais dit : je me repose, je fais un break sur les recherches de formations, et patati et patata.

J'ai pas résisté. Hier soir j'ai recommencé à chercher sur le net. J'ai commencé à trouver des pistes et ... j'y ai passé toute la nuit.
Là il est 9h00, c'est le matin, j'ai des coups de fil à passer donc je ne vais pas dormir bien sûr.
Oui je sais, c'est pas bien... mais c'est plus fort que moi.

lundi 23 novembre 2009

- Dialogue entre lecteurs

Dialogue, parce que vos derniers commentaires m'ont interpelée.

Entre lecteurs, parce que moi aussi du coup je deviens lectrice de ce blog grâce à vous. Quand on me pose une question et que je veux être sûre de bien répondre, je suis obligée de me relire, et ça permet de faire un point. C'est bien.

J'aimerais remercier les commentateurs de m'avoir parfois donné l'alerte sur des points que je ne voyais pas, ou des pistes aussi. Ca m'a toujours été bien utile.

Je voudrais aussi souhaiter la bienvenue à l'un des premiers lecteur-commentateur du blog, Fabien, pour lequel je vais faire un petit récapitulatif afin de lui faciliter la reprise du train en marche.

Alors Fabien :)
Si tu veux tu peux lire les articles suivants qui sont les plus significatifs à ce jour.
- Diplôme : les examens

- Diplôme : le résultat

Maintenant par contre je bloque.
Déjà je me sens prise au dépourvu, je ne m'attendais pas à ce que ça aille aussi vite.
Ca m'a rassurée un peu, mais d'un autre coté je me dis que ça a été trop facile et que c'est de toute façon trop peu.

J'avais pensé au départ qu'après le DAEU j'enchainerais sur un BTS ou un DUT. Je le sais bien, DUT c'est trop pointu pour moi.
J'ai vérifié bien sûr, mais c'est au niveau des maths que ça coince.
Depuis la 6ème, je manquais l'école un jour sur trois, déjà à la base. Ce qui fait que les bases justement, je ne les ai pas acquises. Sur tout ce qui touche au littéraire, ça va, je me suis bien maintenue, c'est assez naturel comme fonctionnement ces matières-là.
Tandis que les maths, la biolo ou la physique, c'est une tout autre affaire. Ces matières, tu sais ou tu suis pas. Les leçons il faut les suivre et la "mécanique" il faut l'assimiler.

Pour ce qui est des chiffres, je sais compter et faire des pourcentages ou convertir des unités et des masses. La géométrie, ça va à peu près. Mais tout ce qui est algèbre, équations, et même vecteurs et racines carrés ... j'en passe et des meilleurs ... un vrai massacre pour moi.

Problème, toutes les formations qualifiantes post-bac qui ciblent exactement ce que je désire faire demandent d'être blindé niveau connaissances en mathématiques.

J'ai réfléchi aux solutions qui m'apparaissent.
- Contourner.
  • En apprenant moi-même les langages de mon coté et en me présentant quand je me sentirai assez forte sur le marché du travail
Ca me paraît très risqué. Risque de mal apprendre, ou pas les choses les plus importantes.
Et puis surtout l'isolement professionnel.
Dans mon entourage on me fait remarquer mon âge et la volonté probable des entreprises d'engager des personnes jeunes. Ils n'ont pas tord, c'est une contrainte de plus à laquelle je vais devoir pallier. Je crois que le meilleur moyen est d'acquérir vite les compétences qui me rendront autonome au plus vite et surtout de m'insérer dans l'environnement universitaire et professionnel. Me donner des chances de me faire un réseau. C'est pas en restant cloitrée chez moi le nez dans les livres que j'ai le plus de chances.
Il va falloir que je travaille chez moi, mais en plus, pas de façon exclusive. Donc je cherche d'autres possibilités.


- Plonger à fond dans les maths pour rattraper 8 ans de lacunes ?

  • Ahem (dirait quelqu'un). Pas très réaliste quand même n'est-ce pas ? Ou alors peut-être avec le CNED ou une aide sérieuse de quelqu'un qui s'y connait très bien ? Pas évident et peut-être même une perte de temps.
Surtout que les formules en maths, ça ne me parle pas du tout. Ca va même à l'encontre de ma logique à ce jour. Il vaut mieux que je trouve autre chose et que j'entre vite dans le marché du travail. Je ne dois pas perdre de temps.

C'est ma première réaction. Mais il revient toujours dans ma tête que garder une lacune en soi, c'est dérangeant. Alors je ne ferme pas totalement la porte et je reste à l'écoute, s'il se présente des opportunités de m'améliorer en maths, je pense que je les saisirai.
Peu probable, mais à garder dans un coin de la tête quand même.


- Prendre une formation moins directe mais qualifiante dans un domaine paralèlle.

  • Je pense avoir plus de chance dans une formation en alternance comme un BTS par exemple. J'ai vu certains BTS qui pourraient m'être utiles dans diverses circonstances professionnelles. La communication des entreprises ou d'autres plus axées sur la gestion, je suis en train de regarder un peu tous les programmes pour voir lesquels me plairaient et pour lesquels j'ai le niveau.
Donc trouille.


Au niveau du coeur (la célèbre citation : fais ce que te dicte ton coeur) je suis attirée par l'université de Genève.
Mes contraintes de famille seraient réduites.
La création d'un réseau professionnel serait possible.

Mais malgré tous les contacts que j'ai eu avec eux, je n'ai pas réussi à trouver la solution pour moi.
Pourtant je reste persuadée qu'il doit y avoir quelque chose de pas mal à faire là-bas.


Alors j'ai décidé de prendre du recul.
Je me force à faire un break sur la recherche pour mes études.
Je décide de me concentrer un peu sur moi-même, mettre à jour ce que je dois dans ma vie et me faire une organisation tenable de mon quotidien car je crois que ça me parasite.
Je revois mes amis d'avant, ça me donne de la joie et ils me reboostent. C'est étrange mais ça me repose. Je suis plus calme.

Cette semaine je n'ai pas les enfants et je commence à faire des petits pas dans le bon sens.
Pour la première fois depuis je ne sais quand, ça fait deux jours que je me réveille sans être fatiguée.
C'est bon signe.

Et donc, pour cette raison, déjà, j'ai eu la force d'écrire sur le blog, mais en plus j'ai des idées pour chez moi qui commencent à venir.
Alors j'aurais encore plusieurs choses à raconter sur le déroulement de la vie de familles de ces dernières semaines, la première chez leur papa, la suivante chez moi et cette nouvelle, chez leur papa. Mais là, il faut que je consacre la semaine à ma maison, donc on gardera ça pour les prochains articles.


Bisous, et encore merci à mes lecteurs que je ne connais pas, mais dont je sens la bienveillance.
A bientôt !

mercredi 11 novembre 2009

- C'est vrai, c'est difficile

Aujourd'hui, en début de soirée je suis allée porter des choses à mon mari et mes enfants qu'il m'a demandé d'amener. C'est déjà un progrès car avant, il débarquait avec toute la marmaille

J'ai regardé un peu comment ça se déroulait et comment ils investissaient l'appartement.
Ma mère et son chéri sont allés plusieurs fois lui amener une armoire et améliorer les autres qu'il a.

Dans la chambre donc, mon mari a posé le lit 2 places de telle sorte que les 3 petits y dorment ensemble dans le sens de la largeur. Ils sont bien installés, c'est bien pensé. Mon mari lui, dort dans le lit pliant qu'il a collé au grand, comme ça il est tout près de la petite dernière qui en est bien contente.
L'armoire est sur le coté et il y a une petite table basse sur laquelle les garçons dessinent des bandes dessinées. Grand-10-ans a fait de nombreux détails et dit qu'il invente mieux chez son papa car il n'est pas distrait par les autres jeux et loisirs, comme c'est le cas à la maison.
Tiens, ça a déjà du bon ?

Mardi nous avons accompagné les classes de nos garçons pour le rugby inter-écoles, moi j'accompagnais celle de Grand-10-ans. Les filles de sa classe m'ont dit que depuis quelques temps il était plus calme qu'avant.
Je me demande ce qui a porté ses fruits. Nos discussions ? La stabilisation de nos vies ? Les deux ? En tout cas, ça me rassure un peu de voir ça.


Ce soir, quand je suis arrivée, j'ai remarqué les réactions des enfants. Petit-8-ans s'est précipité me faire un calin et m'embrasser, c'est celui qui salue le moins d'habitude. Petite-5-ans elle, voulait sans arrêt que je joue avec elle, que je la chatouille ou que je la mange et quand je lui disais qu'il fallait aussi que j'écoute un peu ses frères, elle me demandait si ça signifiait que je ne l'aimais plus.
Arf.
J'espère l'avoir bien rassurée.
Mon Grand-10-ans, alors c'était différent. Il voulait me faire voir tout ce qu'il avait dessiné et il ne cessait de m'interroger sur mes impressions de ses "livres".

Mon mari, m'a semblé assez bien organisé pour une première semaine de garde des enfants.
Il a fait la vaisselle avec la petite dernière qui en était très fière, il a le frigo bien rempli et il a veillé à faire manger les enfants de façon équilibrée. Il trouve qu'ils mangent beaucoup.
Bon sang, y a pas à dire, il est meilleure mère que moi. Je l'ai bien reconnu là, et je l'ai trouvé bien volontaire. D'ailleurs je ne suis pas inquiète je sais qu'il s'en occupe du mieux qu'il peut.

Par contre, je l'ai trouvé très fatigué.
Il m'a dit que c'est dur et qu'il aura bien besoin de la semaine suivante pour se reposer et améliorer sa maison et son organisation.

Je pense que c'est une bonne chose de faire le partage de garde des enfants.
J'espère que nous le vivrons tous bien, y compris mon mari.
Pour la durée du temps de garde, je pense qu'une semaine chez papa et une semaine chez maman, c'est un bon rythme comme ça on ressent moins la solitude, la tristesse.

Je pense qu'il a peur aussi et c'est encore une bonne raison pour apprécier la garde alternée.
J'espère que je saurai ne pas faire souffrir mon mari et mes enfants dans mes attitudes à venir.
J'espère que je saurai.

dimanche 8 novembre 2009

- J'espère qu'il est chiant ...

... et que c'est pas plutôt moi qui suis conne !?


Depuis vendredi 16h30 mon mari devait prendre les enfants une semaine complête.
J'ai pensé qu'une semaine chacun, ce serait le mieux pour tout le monde.

Le problème c'est que l'appart de mon mari est minuscule : une chambre, une pièce à vivre et les sanitaires bien sûr. Alors évidemment ce n'est pas très sympa pour les enfants. Les garçons jouent au catch dans la chambre et la petite joue dans l'autre pièce ou regarde la télé. C'est sûr c'est pas les super activités, mais c'est un départ quoi.

Cela fait des mois que cela traine. Il a son appart depuis au moins 2 mois déjà. Au début donc, il n'y avait pas de meubles, mais n'empêche, il aurait pu y faire du ménage et demander une box pour le telephone et l'internet depuis le début je trouve. Ca lui permettait d'avoir aussi des chaînes de télé pour les enfants et lui et c'était bon.

Mais non, il a repoussé sans arrêt.
Donc quand vendredi est arrivé, bien sûr il y a eu un problème, la ligne pas dégroupée et donc ni tel, ni télé, ni internet.
Donc les enfants "s'ennuient à crever" dit Petit-8-ans.

Le vendredi soir il y avait du catch super tard et les garçons n'en avaient pas vu depuis 2 mois (ils étaient verts).
Alors, bien entendu, toute la petite famille débarque pour regarder le catch ici.

- Euh, ça fini à minuit le catch, tu comptes les coucher quand ? Et où ?
- Bah ici, répond-il.
- Rêves, tu les mets en pyjama avant que ça commence, et après vous partez direct.

Fin du catch, monsieur, style, s'endort sur le canapé. Je pousse une gueulante.
Finalement tout le monde part, et moi après, je pleure parce que j'ai eu l'impression d'avoir chassé mes gosses. Mon Petit-8-ans m'a demandé pourquoi je voulais me "débarrasser" d'eux.
Dur !


Hier soir, Samedi, nous étions tous invités à manger chez des amis communs.
Nos filles n'ont pas voulu venir, donc Grande-15-ans a gardé Petite-5-ans et l'a couchée etc.
Nous y sommes allés avec nos garçons.
En rentrant en bas de chez moi pour récupérer la voiture de mon mari, je lui dis de laisser dormir la petite à la maison et de prendre seulement les gars. Lui me répond :"j'aurais bien aimé qu'on dorme tous là et qu'on parte demain matin" ...

Bien sûr, comme s'il allait partir le matin et pas me bousiller toute la journée avant de partir genre à 19 heures !!!!!!!
Donc j'ai dit non.
Il devait récupérer la petite aujourd'hui.

Il est arrivé vers 17 heures cet aprèm, toutes les affaires avec lui, en disant que les veilles d'école il vallait mieux que les enfants dorment chez moi, et que lui il les assume toute la journée, pour que moi je fasse ce que j'ai à faire.
Il dit que pour le matin, devoir les amener en voiture jusqu'au car en bas de chez moi (soit à 5 mn de chez lui) ça allait les forcer à se lever 3/4 d'heure plus tôt ; et le déjeuner ? et ceci, et celà.


Alors c'est vrai, c'est pas facile de s'occuper d'eux le matin, surtout avec la petite dernière. Mais va bien falloir qu'on le fasse non ? Et moi, je devrais le faire tous les jours non ? Pour moi aussi c'est dûr, je suis un retardataire née, je dois faire encore plus gaffe que les autres !
Oui mais je viendrais t'aider ! me dit-il.

Bah ouais mais nan !
C'est pas exactement comme ça que je visualisais une séparation moi.

Ma soeur pense qu'il n'intègre pas l'idée de séparation en fait, et qu'il fait tout pour retarder les choses, ou les éviter. Mais elle me confirme qu'elle aussi trouve que pour les enfants, être là-bas ce n'est pas très facile.

J'aurais pu les prendre tous les jours sauf le week-end et les mardi soir, mais ça ne me paraît pas équitable, et cette fois pour moi.
Parce que déjà moi, j'ai tout mon appart à mettre en ordre, trier, vider, jusqu'aux murs qui sont dans un état pitoyable. Puis faire tous mes papiers. Ce qui sera autant profitable pour monsieur que pour moi. Et pour ça, être sans les enfants m'importe beaucoup.


D'ailleurs, quand il s'est ramené cet aprèm avec les garçons, moi j'avais déjà mis ma cuisine en chantier, déplacé plein de trucs pour passer la balayette sur les murs et plafonds. Je montais sur mes meubles pour l'atteindre.
Le merdier quoi.

Alors franchement, là il tombait très mal pour me coller les gosses, ou même pour ce qu'il a tenté, à savoir, les faire manger lui pendant que moi je travaille.
N'empêche. On s'est pris la tête jusqu'à 20h30 et il a fini par leur faire manger des casses-dalle chez moi et leur prendre leur douche. Avant de partir chez lui avec les 3 petits (la grande et moi avons un deal, elle reste faire tout le repassage pendant que moi je fais tout le reste).

Moi je me sens mal dans cette histoire. Parce que la culpabilité de maman pèse lourd alors je me demande si là, j'agis bien.
Et en même temps, je ressens ce besoin de solitude pour m'approprier ma maison et l'organiser à ma sauce. Faire des courses ou faire à manger là, j'en ai pas le temps, il faut absolument que je me concentre.
La maison est bourrée de cartons dans tous les coins, ça me devient insupportable alors qu'avant, je faisais comme abstraction d'eux. C'est sombre parce que encombré. J'aurais bien voulu faire une bonne surprise aux enfants pour leur retour mais depuis vendredi, pas un seul jour sans qu'ils restent des heures ici.
Nous sommes dimanche soir, rien n'a changé à part un coté de mur de la cuisine qui ressemble à un appart en cours de remise à neuf.
Ca fait trop étrange et j'ai vraiment un sentiment de travail à peine commencé.

Je me demande si j'y arriverai un jour.


Bref, aujourd'hui je voudrais mettre à contribution qui aurait lu ce billet pour leur avis.
Tous les avis sont les bienvenus, j'en ferai ce qui me semble le mieux.
La question c'est donc,

Est-ce lui qui est chiant ou est-ce moi qui suis conne parce que j'en demande trop ou trop vite ?

A vos clavier et merci d'avance.

vendredi 6 novembre 2009

Réconciliation avec ma mère !

Je n'aurais jamais cru que les choses puissent couler aussi facilement.
Ma mère, j'étais très en colère après elle. Avant tout parce qu'elle a fini par abandonner chacun de ses enfants, les uns après les autres.

Moi, à 16 ans
ma soeur à 15
la troisieme, elle se l'est faite enlever par la DASS. Elle l'a récupérée 4 ans plus tard et l'a jetée dehors lors de ses 14 ans.

Ma première soeur et moi étions aller gueuler qu'elle recommençait déjà les mêmes conneries pour lesquelles la petite lui avait été enlevée, alors elle nous toutes virées en disant qu'on avait qu'à faire mieux, puisqu'on était si malines.

Ensuite ce furent les 2 petits. Elle s'est barrée de chez le père en lui laissant les gosses, ils avaient 8 et 9 ans il me semble. En gros, le truc pas super beau à raconter.

Nous avions, après de longues coupures, repris contact avec notre mère.

Cette fois c'est par l'intermédiaire de ma plus jeune soeur que ça a commencé. Elle a eu besoin de sa mère en étant proche d'accoucher. Nous n'avons pas interféré car ces choses-là sont personnelles.
Puis en voyant la situation précaire de sa fille, ma mère a commencé à l'aider un peu, en lui remboursant petit à petit une énorme somme d'argent qu'elle lui a escroqué, euh lui doit.
Tout doucement les liens se retissent, même si les souvenirs sont lourds.

Et bien sûr, est venu le jour où j'ai rencontré ma mère là-bas.
Je lui ai parlé normalement, sans agression mais avec beaucoup de retrait. Quand une autre fois j'ai eu un instant seule avec elle, je lui ai dit que là, je lui en voulais beaucoup pour avoir raccroché au nez de mon petit de 7 ans à l'époque, par peur de devoir me parler.
Il voulait juste de ses nouvelles.

Elle a soupiré (style, ohlala ça soule) puis est partie aux toilettes, puis lorsqu'elle en est sortie, elle est partie presque aussitôt.


Je ne voulais pas lui faire de mal, mais je voulais qu'elle sache que je n'était pas en colère par ingratitude, mais pour une raison légitime.
Je ne voulais pas qu'un non-dit de la sorte s'installe.
Je crois que j'ai bien fait.


Ensuite, avec le temps, et toujours chez ma soeur, chez qui pour rien au monde je ne voudrais poser de mauvaise ambiance, les relations avec ma mère se sont réchauffées. Jusqu'à devenir cordiales.


******** Bonne nouvelle non ? ********


Concernant mon mari maintenant.


On dirait qu'elle l'aime bien. Je crois qu'elle l'a toujours bien aimé. En tout cas elle lui a dit ceci : ma maison t'es ouverte. si tu veux passer, ou que tu n'as nulle part où vivre, tu peux venir sans problème.


******* Depuis ces derniers mois *******

Elle est venue chez moi 2 ou 3 fois. Peut-être 4.
Elle m'a proposé toute l'aide que je pouvais espérer pour ma maison, mais que j'ai refusée parce que c'est à moi de prendre ça en main.
Son chéri par contre, a (tenté de) réparé les vieux ordis que nous avions gardés, pour le cas où. Ce qui fait qu'on en a presque trois, qui fonctionnent presque très bien. (vous pigez, nous, on est contents, même si parfois ça marche pas vraiment).
Et bien sûr, ma mère veut maintenant me donner plein de trucs parce qu'on les lui donne à elle et qu'elle veut nous en faire profiter.

Mais moi ça va, j'ai à peu près ce qu'il me faut, et j'aime bien les mériter moi, mes objets. Par contre, si son chéri veut faire des réparations dans le truc délabré qui me sert d'appart, quand j'aurai fini mon devoir perso, ah ben là je dirais pas non, et même je tenterai de le faire avec lui, pour apprendre un peu le bricolage.



******* Alors cette idée, qu'est-ce qu'elle vient faire là-dedans ? *******


Eh bien c'est simple, elle intervient après tout ça.

Ma mère a plein de vieux meubles dans un garage. Bon, des vieux trucs qui datent au plus tôt de mon enfance, mais qui fonctionnent bien et ne sont pas cassés. (ça change de chez moi)
En plus, son chéri adore bricoler, alors il redonne une jeunesse à tout ce qui lui tombe sous la main. Il a vraiment l'air d'être un brave gars avec une franchise, claire mais correcte. S'il est vraiment comme ça, ben tant mieux pour ma mère, qu'elle soit bien et qu'elle ne fasse pas de connerie, c'est tout ce que je lui souhaite.


Donc, comme je le disais dans l'article précédent, ni moi ni soeur Anne ne voyions venir ... l'aménagement de mon mari dans son appartement !

Et moi bon, j'ai bien apprécié sa présence mais là, ça commençait à me peser de plus en plus.

Un beau matin (ben oui, forcément beau le matin), je pensais à ce que ma mère disait à propos de mon mari.
Et enfin, est arrivée L'IDEE !!


J'ai téléphoné à ma mère en lui explicant que si elle pouvait aider mon mari à se trouver un frigo et une cuisinière, sachant que nous avions des matelas, ça m'arrangerait car il pourrait alors enfin partir vivre dans son appart, prendre les enfants de façon petit à petit régulière, afin qu'on l'organise cette séparation. Parce que là, on en était loin !




Et là, je dois bien l'admettre, j'ai vu que eh oui, ma mère est incroyable.

Elle lui a fait la totale. Maintenant il a tout. la vaisselle, linge de maison, couvertures, bibelots, lave-linge et MEME .... un sèche-linge A VAPEUR !!!!!!!!


Il a tout, et même des trucs à raclette, tout ce qu'on n'avait même pas imaginé. Limite même, il a trop de choses pour son minuscule appartement (2 pieces).
Waow, on peut pas dire qu'elle fasse les choses à moitié.

Le plus dur maintenant, ça va être de veiller à ce qu'elle ne parte pas dans l'excès. Parce que là elle parle en plus d'armoire 4 portes à mettre dans la chambre où il y a déjà les 5 couchages, à mon avis, on atteint les limites.
Même avec moi, elle a voulu m'apporter un bureau pour mon ptit 3ème qui avait un bureau de cp. Je lui ai dit que j'aurai pas la place, elle l'a apporté quand-même.
Bon, elle avait raison il n'est pas grand mais est mieux pour mon ptit bonhomme. Du coup c'est la petite dernière qui a hérité de l'ancien bureau de son frère, et tout le monde en a un maintenant. Chaque enfant, et moi aussi. cool.



Voilà donc la fin de l'histoire. Vous comprenez donc que je ne peux pas d'un coté profiter des bienfaits de ma mère, et d'un autre coté lui concerver une rancoeur qui là du coup deviendrait de l'ingratitude.

Et puis, durant tous les jours où j'ai été seule avec mes enfants, je me suis bien souvenue de tout ce qu'ELLE, elle faisait pour qu'on vive bien à la meilleure période de notre vie avec elle. Elle s'est bien débrouillée quand même, et elle a veillé sur nous quand on était tout petits, elle nous a apporté les bases quand on était le plus vulnérables.
Pour mes deux plus petits frère et soeur, c'est plus délicats, ils étaient bien trop petit. Là c'était trop salaud de partir. Trop égoïste. Et puis pour ma soeur qui a été retirée, là aussi il y a faute grave je trouve. Mais bon, il faut pardonner. C'est pas évident, on n'oublie pas, mais il faut arriver à pardonner.
Pour l'autre, mais aussi pour soi. On est trop peu de choses pour ne pas faire de notre mieux pour avancer. Pour ça, il faut abandonner ses chaînes.

jeudi 5 novembre 2009

A la demande générale ... de Poulette en fait.

Salut !

Bon, je viens de me faire tirer l'oreille par la Poulette alors je commence vite par écrire un message sur le blog, sinon elle va me botter les fesses dit-elle. (Elle l'a pas dit aussi poliment uhuhu)

Alors, que c'est-il passé ces derniers temps ?

Commençons par mon mari et moi.

On s'est remis ensemble.

...........
...........
...........

Mais non, je déconne !!!
Oui, je sais, je suis une peste.

Non, en réalité, c'est bien plus complexe.
Je ne vous ai pas encore raconté que j'ai emmené les enfants camper ce mois d'aout durant une semaine près de chez moi, dans un super camping avec un lac privé et piscine pour les petits et un lac public, juste à coté.
Les enfants ont appris à nager, y compris miss5ans qui a appris à nager sous l'eau. Elle plongeait sous l'eau en criant "géronimoooo".
Rah la ptite saucisse. C'était trop marrant et ça nous a fait énormément de bien.

Ca nous a coûté très peu d'argent (150 euros les 7 jours + 2 jours où on a laissé la tente sur place pour rentrer à la maison parce que de gros orages étaient annoncés... ça va, c'est correct non ?)

Les 3 derniers jours, mon mari est venu nous rejoindre.
La tente, elle est tellement chouette et grande (un dome) que nous avions 3 chambres séparées et un grand espace au milieu.
Monsieur mari a dormi dans cet espace là.

Il a été très surpris de voir la façon dont je dépensais mon argent car cela faisait des années que ces choses-là n'étaient pas possibles.
On s'est contenté de peu, mais c'était génial.
Lui, ça lui a donné envie.
Envie de vivre et de ne pas être prisonnier de son manque d'argent.
Voir à quel point les enfants et moi étions heureux de ce que nous avions, ça a dû le rendre jaloux. Jaloux dans le bon sens, du coup.

Bref, lorsque nous sommes rentrés, il m'en a parlé, il était pensif et son cheminement intérieur se lisait sur son visage.
On est bien d'accord hein, tout cela est à relativiser car les apparences sont souvent trompeuses, particulièrement chez les toxicomanes.
Alors pour préciser ma pensée sur le moment, j'étais étonnée, mais je ne criais pas victoire et je suis restée sur mes gardes.

le mois suivant, il a nettement moins dépensé son argent. Il a enfin pris son appartement, enfin signé le bail et payé le loyer. Il a aussi payé sa part de notre crédit sans faille et m'a donné un peu d'argent, en dédommagement disait-il.
L'appartement n'était pas du tout meublé, mais il a continué à le payer le mois suivant et à combler son découvert bancaire.

Ah oui, une chose très importante.
Sa famille et lui se sont fachés d'une façon si forte, que nous avons tous vu un autre visage chez les siens. Tant mieux, on sait tous à quoi s'en tenir maintenant, et lui y compris.
C'est depuis qu'il n'a plus mis les pieds dans sa famille qu'il n'a plus touché à l'héroïne.

Alors, j'ai décidé de lui venir en aide.
Les conditions d'entraide étaient bien établies.

Mensonge, came, dépense inconsidérée, et c'était la porte directement. De plus, il était là en tant qu'invité. Donc, interdiction absolue d'intervenir dans mon éducation ou mes décisions, et le dodo c'est sur le canapé.


Il est resté encore un mois chez moi.
Mais très vite, je me suis laissée aller. J'ai recommencé à me laisser vivre et le laisser faire tous les repas et prendre les enfants en charge pour l'école et les choses de cet ordre.
Moi, j'ai à nouveau délaissé mon appartement petit à petit.


Mes sentiments pour lui aussi sont compliqués.
Je vois bien que je l'aime beaucoup et que son cerveau petit à petit s'est remis en état de fonctionner. Ca fait du bien à toute la petite famille.
On a bien eu des petites "activités intimes" tous les deux (ahem) et là aussi, progrès pour lui.
Le produit l'avait rendu presque impuissant et même éjaculateur précoce (tout pour énerver une femme quoi).
Ca c'est nettement amélioré au fur et à mesure que cette toxine quittait son corps.


Encore un détail : je ne me souviens même plus la dernière fois qu'on s'est engueulé, tellement ça remonte à loin.
Tant mieux, ça fait du bien des relations normalisées.


Alors, tout notre entourage à commencé à croire qu'on s'était vraiment remis ensemble et qu'on allait reprendre la vie commune.
Mais moi, là, je ne suis pas d'accord et il le sait bien, la vie séparée reste de mise, le soutien mutuel et quelques petits jeux occasionnels ne remettent pas cela en cause.


A chaque fois qu'il a reçu son argent, il a fait baisser son découvert. Il a atteint la moitié de la somme qu'il dépensait avant.
Bien.

Mais, comme soeur Anne, niveau aménagement de son appartement, je ne voyais toujours rien venir, ni même la possibilité que ça vienne.

Alors il m'est venu une idée.

Cette idée a eu plusieurs conséquences, aussi, pour vous raconter cela correctement, je vais le faire si vous le permettez, dans le message suivant.

Déjà là, avouez, ça en faisait des choses.


Bon, ça va Poulette ? Satisfaite ? Je peux retirer les coussins de sécurité que j'avais ceinturés à mes fesses ?
Non, t'inquiètes, la suite arrive immédiatement, alors pitié, pas les dents.
:)))