samedi 29 novembre 2008

- Le COnnard !

Incroyable !

Ca vient d'arriver. J'aurais pas cru ça possible.
Ni de sa part, ni après tout ce qu'il s'est passé.

Nous avions dit, et c'est une condition sine qua non, que Môssieur devait s'imposer dans la vie.
S'affirmer quoi, imposer sa parole quand il est le premier concerné d'une situation, apprendre à dire NON, quand il en a envie, au lieu de fermer sa gueule, écouter sans rien dire, se rabaisser à ses propres yeux ... se défendre quoi ! Merde !

A chaque fois qu'il fait une connerie parce qu'il n'est pas capable de s'imposer, il dit, ah oui, la prochaine fois je ferai pas la même connerie.
Et la fois suivante il refait la même connerie.

Alors ce soir, dès que j'ai fini de dire ce que j'avais à dire à Môssieur je suis venue dans ma chambre pour me coucher. Déjà si ça n'avait tenu qu'à moi, à 20h30 j'aurais été dans mes draps.

Ce soir, nous étions à peu de temps d'aller nous coucher. Petite clope tranquille tous les deux au salon, et normalement, on y allait.
Mais le voisin à frappé à la porte !

Môssieur prend son culot habituel et me dit, c'est surement lui, vas-y et dis lui qu'on va se coucher. Moi je réponds que non, c'est toi-Môssieur qui doit y aller, rappelle toi, affirmation de soi ...

Alors il se lève, quitte son pantalon pour être en caleçon et dire : on allait se coucher là, on se voit une autre fois ...
Le copain-voisin répond : "c'est que j'ai besoin de parler ce soir".... Alors Môssieur le fait entrer. Moi je suis allongée sur le canapé, style chuis fatiguée, la lumière est éteinte, Copain ne me voit pas et ces messieurs vont dans la cuisine discuter, sans me déranger.
Môssieur ferme la porte ; bonne idée.

Mais d'un coup je me dis "hé, au fait, Copain-là, il se l'injecte son sub, et Môssieur lui demande facilement s'il pourrait lui en donner un à sniffer (Copain refuse toujours, paraît-il) ....
Tout ceci me revenant en tête, et l'occasion faisant le laron (ça veut dire : les ptits étant couchés)

Comme je leur avais dit que j'allais me coucher à ces messieurs donc, j'ai eu l'excellente idée d'écouter un instant à travers la porte si je n'entendais pas un bruit du genre SNIIIIIIIIRRRRFFFF ...
ou au cas où ils parleraient d'un éventuel plan foireux de toxicos pleins d'imagination !

Putain ! Je crois que j'ai un ange qui veille sur moi ou je ne sais quoi mais vraiment, j'ai eu vachement raison d'écouter derrière cette porte : c'était plus qu'instructif.


------------------------- La Scène ---------------------------

Copain : ... même ma femme elle le dit... ... laisser aller ....
Môssieur : vouais je sais mais qu'est ce que tu veux ... pas si simple
Copain : Mais Elle te prend pour un con là ... toi t'es un bon gars je le sais... on est des bons gars tous les deux ! Bon, on triche un peu mais on est bon au fond de nous, gentils.
Môssieur : ouais je sais
Copain : Elle te critique elle dit que c'est ta faute, eh, facile de rejeter la faute sur les autres.
Môssieur : (paroles inaudibles)
Copain : Elle c'est une égoïste, elle pense qu'à elle ! Elle veut faire ses cours et elle s'en fout de ce que ça te coute à toi. (euh : 205 euros pour l'inscription universitaire à payer aujourd'hui et 275 euros par la suite pour le CNED, ce qui comprend les cours pour un an et l'inscription à l'épreuve du diplôme)
Copain, toujours : Elle te prend pour un con !

Moi derrière la porte à ces mots je fulmine et me retiens d'ouvrir la porte et pêter mon scandale... mais je préfère écouter attentivement au lieu d'ouvrir ma gueule

Après ça, copain voit un papier, un échéancier pour mon fournisseur d'accès internet, qui me propose un anti-virus machin pour 5 euros par mois.

Copain : c'est quoi ça, t'as fait un crédit ?
Môssieur : non, c'est euh ... c'est quoi ça... bah, chais pu...
Copain : c'est une marque de portab' ça ... t'as un portab' que t'as pô payé ?
Môssieur : non, euh ... ah voui, c'est le truc du fournisseur d'accès, pour les virus .... 5 E par mois, vouais c'est ça me rappelle maintenant.


-------------Vide Cosmique --------------------------------
puis reprise de la discussion :

Copain : nan mais c'est vrai quoi, faut qu't'arrête de te faire prendre pour un con. Tu t'laisses marcher dessus !
Môssieur : ouais bof
Copain : Parce que toi t'es un gentil toi, alors elle en profite !
Copain, toujours : faut qu'tu prennes une décision maintenant, tu dois te décider

(décider à quoi ? c'est moi qui veux partir, pas lui !?!)

Môssieur : mais moi j'l'ai prise ma décision, elle est prise la mienne
Copain : alors te laisse pas faire, arrête d'être trop gentil, impose toi (un comble !)



-------------------------------Scène suivante, acte II et conclusion ------------------------

Môssieur va pour sortir de la cuisine et ouvre la porte. Moi je suis juste devant.
Môssieur me fait un sourire - et l'envie me monte de l'écorcher, mais je n'en fais rien.


Môssieur : Ah ! Euh, ben rentres !
Moi : non merci, c'est beaucoup plus instructif depuis derrière la porte.




Lààà ... C'est sûr vite je monte en pression : alors Môssieur ? Qui est égoïste ? dis-je à l'intention de mon cher époux.

Môssieur : euh ben rien
Copain : hein ? non, on parlait d'une facture ...

Ahahahahah
Je suis mise en rogne après voisin dès lors, lui demandant pour qui il se prenait pour venir foutre sa merde dans un mariage ou un divorce, et qui il était lui, pour juger, surtout voyant ce qu'il fait pour lui-même, d'une part,
Mais surtout, lui disant bien qu'il n'a jamais été là lui, pour voir si j'étais une femme égoïste qui puisse prendre son mari pour un con, avant que toutes les trahisons de Môssieur n'apparaissent au grand jour !

J'ai fermé les portes en les claquant pour pouvoir gueuler à ma guise, ai secoué la table.
Bon, soulevée un peu et faite claquer par terre, beh quoi ? A violence, violence et demi, n'oublions pas qu'aucun gosse n'était là, et que ce coup de pute que Copain-Voisin a fait là, il l'a fait à moi, mais il l'a fait aussi à Môssieur et à nos enfants, parce qu'on le sait, on l'a vue sur les blogs des femmes, y a une nuée de "bons conseilleurs" qui tourne autour des couples en divorce, et qui fout bien sa merde, parce qu'il est à fond du coté de celui qu'il "défend"
Résultat, ça fait parfois des drames ces choses-là. Et même quand ça ne va pas jusque là, ça entraine des mésententes complètement stupides dans le couple en voie de sission, et ça fout des rancoeurs et une merde pas possible.


------------------------Conclusion, la vraie cette fois --------------------------------

Finalement, Copain-Voisin n'en démordait pas, j'avais rien à voir dans ce dont ils parlaient puisqu'ils parlaient d'UNE FACTURE.

Alors j'ai dit : hop, c'est bon, toi tu te casses d'ici, et vite fait, et je ne veux plus en entendre parler.
Copain : quoi ? moi je pars ?
Moi : oui, tu te casse, et vite, sale fouteur de merde.

Moi, qui avais déjà bien fait pêter ma gueule, j'ajoute à mon mari pendant que l'autre, feignant l'incompréhension, se barre :
Eh bien voilà ! Toi au moins, je peux te remercier, tu me donnes toutes les raisons de me casser au plus vite.



Bon, je n'ai pas tout raconté ce que j'ai dit à Copain-Voisin, mais sérieux je lui en ai mis plein la gueule, et il n'était pas en état j'imagine, de faire autre chose que de m'écouter en ne comprenant bêtement pas pourquoi je ne croyais pas à son excuse ... euh ... bibon.

Sinon, ben, comme d'hab.
Je suis bien déçue de mon mari. Je lui avais redonné un "crédit d'estime". Je n'en ressentais plus pour lui, et en voyant tous les efforts qu'il a fait contre la drogue, je me suis dit que ce serait le meilleur moyen de rendre tout le monde plus heureux.
Raté !
C'était une erreur !
Fallait se casser vite fait, en plein dans l'urgence de "LA crise", et les états d'âme n'auraient pas eu lieu d'être.


Bon, de toute façon, lundi je dois voir mon maire. Pour lui parler de ma situation et de mon besoin d'appart.

Ben voilà, maintenant je ne me pose plus la question de savoir si je dois attendre encore ou pas, faut que je me casse !

Comme ça, je ne rejetterai de faute sur personne, puisque JE serai SEULE MAÎTRESSE de mes choix et de mon destin.
Et ça va rouler comme sur des roulettes. Je vais avoir de la chance, c'est obligé.
C'est obligé parce que je vais me prendre en main et je vais redevenir super dynamique comme avant. Encore plus qu'avant même, parce que j'aurai la gniaque.

JE VAIS DEFONCER SA MERE A TOUT CE QUI TENTERA DE SE METTRE SUR MA ROUTE.

Bordel de merde Va !

lundi 24 novembre 2008

Rohh ces merdeuses !

Il y a quelques jours, je suis allée chez ma belle-mère, lui dire au revoir car elle part en voyage dans son pays d'origine.
Il y avait ma belle-soeur (qui m'a serrée très fort dans ses bras) et aussi l'une des nièces de mon mari.

C'est la merdeuse de 25 ans, celle qui me juge depuis l'hospitalisation de Môssieur, en estimant que j'ai mal agis vis-à vis de mon mari et de mes enfants.

Elle ne m'a pas adressé la parole.
Je lui ai dit : alors ? Toujours pareil ?

Comme elle ne me répondait pas, je n'ai pas pu m'empêcher, je lui ai lâché assez fort un net : IDIOTE !

Je ne le regrette pas, car je l'estime vraiment idiote de juger sans savoir, sans expérience, alors qu'elle est née de la dernière pluie.

Par contre, je note qu'elle ne m'a absolument pas répondu.

On peut considérer cela comme de l'indifférence narquoise, mais je pense plutôt qu'il s'agissait là d'une certaine forme de respect.
Oh, bien relatif le respect. Mais je préfère le considérer ainsi, car moins il y a d'histoires au sein d'une famille, et mieux les personnes en souffrance se portent.

Ainsi, j'ai décidé de l'ignorer moi aussi dorénavent, et de ne plus lui dire qu'elle est une jeune idiote comme je lui ai répété en partant (allez, je te dis au revoir, même si tu es une jeune idiote, ai-je dit précisément). De toute façon, lui manquer moi aussi de respect ne me grandira pas. Un peu de jugeote ne sera pas de trop.


J'ajoute que sa mère, ma belle-soeur m'a dit devant sa merdeuse que ces jeunettes ne connaissent rien à la vie et risquent bien de regretter leurs jugement hâtifs, lorsqu'à leur tour, elles sauront ce qu'est le mariage avec un homme compliqué.

C'est dommage, parce que la jeune, je trouve qu'elle agit en merdeuse, mais pourtant je l'ai toujours bien aimée. Beaucoup même. Et ça ne me fait pas plaisir de lui avoir dit ça.

Allez, on s'en fout. J'ai autres choses à foutre qu'à me préoccuper plus avant de l'opinion d'autrui.
J'ai bien assez de boulot comme ça avec mon propre cerveau et mes propres pensées.

Il est génial, fait chier

Ah ! Ces maris, ce sont de sacrés numéros quand même hein !

Le mien, que je surnomme ici Môssieur, tant affectueusement que colériquement, il m'en cause du dilemne bien cruel !

Lors de son retour à la maison, il m'a vue et entendue téléphoner à l'assistante sociale de la région, et lui dire que je voulais partir de la maison avec mes enfants.
Il a bien vu que j'étais sérieuse et décidée.
Bien sûr, ça l'a rendu triste, inquiet, et ça lui a donné bien à réfléchir.

Je suis allée à mon rendez-vous et j'ai parlé pendant environ deux heures avec elles (elles étaient deux). J'ai pris des renseignements et elles m'ont proposé, si la situation est critique, de partir en foyer avec mes petits. Il faut dire que j'étais vraiment dans un sale état.

Moi, j'ai décidé de ne pas choisir cette option, parce que partir, Dieu sait où dans la France, du jour au lendemain, changeant mes petiots d'école, de ville, et d'environnement, ça me paraissait trop brutal ...
Ceci bien sûr ne tient que si Môssieur se conduit correctement et ne nous fait pas la misère.

Or non seulement il ne nous fait plus du tout la misère depuis, mais carrément, il se montre génial. Gentil, cool, tranquille et compréhensif.
Il prend sur lui pour supporter ses manques (qui paraît-il peuvent apparaître jusqu'à 6 mois après arrêt total de consommation).

Moi, évidemment, je n'ai aucune envie de maintenir un climat de guerre à la maison. Ni pour moi, ni pour lui (car la guerre alimente ses effets de manque), et ni surtout pour les enfants, qui aspirent et ont droit au calme dans leur foyer.
Donc, l'entente est cordiale, et même, agréable.

Et moi mon mari, je l'aime en fait. Alors j'apprécie particulièrement de retrouver mon vrai mari, celui qui n'a pas le cerveau embué par la came et qui ne se conduit pas en gros con.
Alors, autant le dire, c'est d'autant plus dur de partir dans ces conditions !


Et pourtant, j'en ai envie. J'en ai même besoin.
Et puis surtout, j'ai envie de m'assumer, d'assumer mes enfants, et de voir de quoi je suis capable, seule dans ma maison avec mes petits.
Je sais que je les élèverai mieux toute seule, mais Dieu que le pas est difficile à faire !

Et puis surtout il n'y a pas que ça qui entre en ligne de compte.
Il y a noël qui approche, et nous n'avons pas les moyens d'aller faire des dépenses supplémentaires maintenant.
A vrai dire, nous sommes fin novembre et nous n'avons toujours pas perçu le moindre centime des assedic pour Môssieur. Ce qui fait que pour noël, nous n'avons toujours rien à offrir à nos petites créatures.
Et là, c'est la trouille.
On n'a pas payé le loyer depuis 3 mois maintenant, et je me demande bien ce que nous allons pouvoir mettre sous cet horrible sapin artificiel que nous avons depuis des années.

Lui, il a la trouille au ventre pour l'argent, pour noël bien sûr, mais aussi pour manger chaque jour qui passe.
Là, ce matin, on a été obligés de piller les tirelires des garçons, on en a sorti 19 euros en tout.
On ne va pas aller loin avec ça.

Du coup, Môssieur qui allait bien mieux, fait une crise de manque assez forte depuis deux jours.

Moi, en parfaite peste que je suis (non, je dis ça pour rigoler, mais je trouve en vrai que j'ai raison), je ne lui donne pas "le droit" d'être malade.

Enfin si, il peut être malade, mais il ne faut pas qu'il s'en plaigne auprès de moi, car s'il en est là, c'est bien sa faute.
Alors il encaisse (tient ! ça change, avant c'était moi qui encaissais), il fait avec et il se remonte autant que possible.

Alors voilà quoi ! Je le vois prendre enfin ses responsabilités vis-à-vis de sa dépendance, et ça me soulage grandement.
Dur dur n'est-ce pas de se dire : je dois partir ... quand notre mari ne nous pourrit pas la vie !

D'ailleurs il n'y a pas que noël et le manque d'argent qui m'empêche de partir tout de suite.
Il y a le fait que je ne puisse pas prendre d'appartement dès aujourd'hui, puisque je n'ai pas de revenu.

Et pourquoi n'ais-je pas de revenu ?
Parce que, en plus de cette satanée crise financière qui met ma région (industrielle) en crise du travail, je suis en train d'élaborer mon projet professionnel.
Un projet assez ambitieux, pour lequel je passe énormément de temps en recherches d'infos et surtout, en recherche de financement...


Du coup, une chose, plus une autre, plus encore une autre, je n'ai toujours pas envoyée ma lettre au juge des affaires familiales pour lui demander l'autorisation de quitter le domicile conjugal avec mes enfants.
Et comme Môssieur ne m'énerve plus, et la fatigue aidant (une fatigue très intense qui m'anéantie), je remets toujours au lendemain la mise au point de cette lettre, et je laisse passer les jours, doucement, mais surement.


Arfff, je n'arrive pas à y croire ... Je suis là, en train de me plaindre que mon mari ne m'emmerde pas.
C'est un comble quand même !


Enfin, lui, souvent, croit que je vais rester finalement, et moi, pour ne pas lui donner de faux espoirs, je lui rappelle que si, j'ai toujours bien l'intention de partir, mais que je me donne simplement le délai de cette fin d'année, et de la mise en place de mon projet pro.

Visiblement, il n'a pas l'intention de me mettre des bâtons dans les roues, et je peux espérer (bien que je me méfie, j'ai trop vu l'expérience des autres femmes) que la séparation se fasse dans de bonnes conditions, niveau relations co-parentales.

A noter quand même : je parle, et je visualise une séparation de corps, mais je n'envisage pas du tout le divorce, pour l'instant. Je me dis que peut-être, dans un an ou plus, si je reprends confiance en lui, et que je ne prends pas trop goût à la liberté, on pourra revivre ensemble, et sauver notre mariage ainsi que notre famille.

Quoi qu'il en soit, si il continue de se conduire en homme, et en père digne de ce nom, les choses pourront être moins difficiles pour nous et pour les enfants lors de cette nouvelle vie.

Nous verrons bien. Et comme on dit : aide toi, et le ciel t'aidera.

vendredi 21 novembre 2008

Sujets à venir

Je pense à mille choses en même temps.
J'ai envie d'ecrire plein d'articles parce qu'il me vient mille pensées ... Le délire total.
Donc il m'est venu à l'idée de me faire une sorte de sommaire, comme ça je n'oublierai pas.


- Il est génial, fait chier.

- Ce que je veux faire, professionnellement.

- Pourquoi je veux le faire : mes expériences.

- Pourquoi ça risque de ne pas marcher.

-Putain ! Mais qu'est-ce qui me prend ?


J'allais commencer maintenant, mais ma voisine vient d'arriver alors je vais papoter avec elle. Je suis contente de sa visite.

lundi 17 novembre 2008

Là c'est mort !

ben voilà cette fois c'est mort !

Pff, en fait il devait le vouloir, sinon il aurait vraiment arrêté cette fois.
Il me déçoit beaucoup.


Je suis triste, mais en même temps c'est ce que j'attendais.
Mais bon, j'aurais peut-être préféré recevoir ça après noël. Ca risque d'être plus dur maintenant d'essayer de maintenir une ambiance correcte à la maison, pour nous et pour les enfants.

A moins que tout ça ne me mette le bon coup de pied au cul dont j'ai besoin pour me prendre en main une bonne fois pour toute, et tellement m'occuper que je n'aurais pas le temps de me prendre la tête avec Môssieur et ses conneries.

C'est con, depuis que j'avais écrit la note précédente, il se montrait tellement cool !
Il avait l'air d'avoir arrêté (bien que de ça je n'étais pas sûre), mais surtout, il avait l'air de se reprendre en main.
Si bien que je finissais par hésiter à partir.

Je me disais que c'était trop dommage de priver mes enfants de leur papa au quotidien, et puis que c'est toujours plus facile d'élever à deux les enfants qu'on a eu ensemble.
Surtout à cause de ces moments si merveilleux où l'un de nos enfants, surtout les plus petits, nous font délirer avec leurs attitudes, leurs connaissances ou même leurs mots d'enfants.

Quoi de plus tendre que le regard des deux parents sur leur enfant à ce moment-là ?
Quel plus beau partage que celui qu'on vit, à l'instant où nos deux regards de parents de croisent et s'expriment tout l'amour ressenti à l'égard de l'enfant ?


Tout ça c'est mort et j'en suis très triste. Je suis triste aussi pour mes enfants. Mes petits, qui vont perdre ça.
A moins que Môssieur Papa se montre hyper intelligent et fasse en sorte que nos relations familiales soient vraiment bonnes après la séparation ...
Mais à tous les coups, comme dans la plupart des divorces, il va me faire la misère, faire chier son monde et être en colère après moi parce que j'aurai divorcé ?


Moi je ne comprends pas.
Il avait toutes les chances d'arrêter la drogue cette fois.
Comme il s'était retrouvé à l'hôpital, parce qu'il avait mélangé les sub et l'héro.

(les sub, ce sont les subutex, ou leur générique. C'est un "traitement", que les dépendants à l'héroïne doivent prendre sous la langue, pour ne pas être en manque et se sevrer progressivent, tout en restant sociabilisé, ou en se resociabilisant, si le drogué est déjà désociabilisé)

Alors Môssieur avait voulu ce jour-là me montrer qu'il ne se droguait plus, et pour me le prouver, il a pris son sub sous la langue, devant moi.
Déjà, ça m'a rien prouvé du tout parce que maintenant, je connais la musique. Je savais très bien que ce n'était pas parce qu'il prenait le sub sous la langue devant moi cette fois, qu'il allait le faire régulièrement et ne plus jamais reprendre d'héro.

Seulement voilà, ce que je ne savais pas, c'est que Môssieur, comme un gros con, avait sniffé au moins 3 lignes d'héroïne dans la journée avant ça !!!!!!

Ah ouais, j'ai oublié... En fait je m'apperçois que c'est aussi ma faute ce qu'il lui est arrivé... meeerde.
Je ne suis pas très sûre de moi, il faut dire que j'ai perdu toute notion de temps. Mais si je me souviens bien, juste avant ça, le jour en question .... ah non, la veille me semble-t'il.
Eh bien j'ai trouvé un gros paquet d'héroïne PAR TERRE DANS LA CUISINE !!!!!!!!!!

J'étais furieuse.
D'une part, je n'avais jamais vu autant de poudre à la fois. Il y avait 2 ou 3 grammes, dans du papier film alimentaire.
En plus, c'était un bloc plutôt dur, alors que je n'en avais vu qu'en poudre jusqu'alors.
Tant et si bien que moi-même, à première vue j'ai cru que c'étaient des bonbons.
C'est grâce à la couleur, typique, que j'ai reconnu l'héro.

Ca m'a déjà fait un choc parce que moi, je croyais surtout qu'il sniffait son sub, et qu'il se défonçait comme ça, sans prendre d'héro, puisque ça a quasiment le même effet.
Je me doutais bien qu'il prenait de l'héro à l'occase, j'en avais déjà trouvé un paquet (aussi appelé queps) par-ci, par-là.
Mais qu'il soit à fond dans la came au point d'avoir plusieurs grammes sur lui !!!!????
Choc total.

Moi évidemment, j'ai tout balancé aux chiottes (j'emploie le mot chiottes car c'est le seul qui soit compatible avec cette came de merde).
Mon voisin, le mari d'un couple de voisins avec qui nous sommes devenus amis (ben tiens !), me disait que j'ai eu tord de tout balancer.
Mais moi je m'en fous. Je ne POUVAIS pas décemment lui redonner le paquet.


Bref, ça devait être le vendredi... et le samedi, ou le dimanche, après avoir tenté de m'enfumer avec son coup du sub sous la langue, il s'est retrouvé à se taper un délire, se taper les jambes et les bras sur le canapé, et criant.
Moi ça m'a direct mise en rogne. Je lui ai dit : je te préviens mon ptit gars, il est pas question que mes enfants voient ça.
Alors tu vas te calmer direct, va dans la chambre et ne fais pas de bruit.
Pendant ce temps, sa Môman a téléphoné, et l'un de nos petits garçons lui a dit que Papa était super malade.
La mère a paniqué, elle voulait rappliquer avec sa fille la grande gueule fouteuse de merde chez moi, ou qu'on l'emmène à l'hôpital.
Là, moi, j'ai pêté un cable, j'ai demandé à Môssieur de bien vouloir me suivre, car je l'emmenais taper sa crise chez sa mère.
Là-bas, il en a fait des tonnes, et sa mère a paniqué, appelé le samu, qui l'a conduit à l'hosto.

Après ça, pendant 2 jours, sa mère, puisqu'il était de retour chez elle, n'arrêtait pas de pleurer devant moi ou au tel. Elle me disait qu'elle ne pouvait pas s'occuper de lui, qu'il fallait qu'il aille à l'hôpital encore.
Mais les hôpitaux ont tous refusé, il n'y avait rien d'autre à faire que se sevrer, ne rien prendre, point final.
Sa mère pleurait, me disait qu'elle était trop vieille. Et c'est vrai qu'elle est trop vieille, et trop fatiguée parce qu'en plus, elle avait perdu son mari 3 mois avant ça.

Alors, puisque Môssieur allait mieux, et que le risque d'une nouvelle crise devant les enfants semblait écarté, j'ai cedé.

Mais non sans poser mes conditions : je ne veux plus la moindre embrouille, ou je divorce.



Cela fait quatre semaines environ maintenant, et j'espérais que cette fois, la peur de mourir aidant, il aurait eu son déclic définitif pour arrêter.
Il nous a fait la totale : j'arrête tout cette fois, le sub aussi. Je fais mon sevrage à la dure, sans rien prendre du tout, à part du doliprane, pour les douleurs, rien de plus fort.


Ouais !
Ben c'est très con, parce que ce matin, je l'ai chopé, dans la cuisine toujours, qui allait prendre un truc au dessus du placard.
Bien sûr j'ai de suite reconnu le geste du mec pris en flagrant délit.

C'était de l'héroïne.
Eh ben !


Le pire ?
Cette nuit, j'ai eu encore une sensation qu'il fallait que je cherche dans la maison.
Et j'ai regardé en haut du placard, parmi d'autres cachettes.
Mais je n'ai rien trouvé.

Dommage.
En tout cas, moi au fond ça me rend service : plus besoin de me poser de question maintenant.
En janvier, j'écris au juge, et je demande la mise en place de la procédure de divorce.
Et c'est tout.

mardi 11 novembre 2008

Le Monde

« Le monde ne sera pas détruit par ceux qui font le mal, mais par ceux qui les regardent sans rien faire »
A. Einstein.

dimanche 9 novembre 2008

Mon problème

Enfin, mon problème principal, à la base, celui qui a fait que je sois ici, à écrire sur un blog.

Mon mari a une (ou plusieurs ?) dépendance. Je vous passerai les détails sur la dépendance en question, ses objets et ses bases.
La seule chose d'importante à savoir, c'est que ces bases sont profondes, et que par conséquent il n'a pu se construire correctement.
Aux âges où l'on est insouciant, lui ne l'était pas.

Il est une personne d'une profonde gentillesse. Mais sa gentillesse, finalement, est le point le plus fort de sa personnalité. Tout le reste, sa force, son auto-détermination, et donc sa volonté, il les a anhililées
C'est comme ça qu'il a pu grandir avec ce qu'il avait à souffrir. C'est devenu sa façon d'être.
Il n'impose pas sa volonté aux autres, et surtout il ne se l'impose pas à lui-même.
Il ne veut pas faire de peine, ou vexer, quelqu'un d'autre. Il préfère encaisser, lui.
Mais du coup, il ne se réalise pas, en tant que personne, et il en souffre.

Il se laisse aller, et me laisse aller. Du coup il ne tient plus correctement son rôle de père et de mari.
En apparence, si. Il à l'air du père parfait, du mari parfait. Tout le monde dit que cet homme vaut de l'or.

Oui, c'est vrai, mais d'un autre coté, à l'intérieur de la maison, c'est devenu n'importe quoi.
L'éducation des enfants ? Si moi je ne mets pas d'autorité, mes enfants se transforment en terroristes. Mais il faut une autorité stricte, et énormément de tendresse et de douceur en même temps.
En réalité, ce qu'il leur faut à mes enfants, ce sont des repères fixes, des horaires régulières et beaucoup de tendresse et d'amour.


Mais nous, on est devenus des clochards. Et j'en ai l'exacte même part de responsabilité que lui.
Notre relation m'empêche de dormir. Moi, j'ai des activités nocturnes, depuis au moins 10 ans.
Je me calme la tête sur l'ordi, ou dans des livres, ou en écrivant, sur des feuilles ou des cahiers, qu'après je perds.

Enfin bref, toute mon activité cérébrale se met en marche la nuit, et rien ne peut m'arrêter.
Parfois, il m'arrive même de faire des 36, 48 heures sans dormir, pour rattraper le rythme de la société, en m'endormant comme une masse, le soir, comme tout le monde.

Ce qui fait que la journée ....
Alors oui, bien sûr, on fait le minimum. Mais c'est un minimum quoi.
Les enfants mangent et sont propres, mais pas leur environnement. Il y a des tonnes de linge en retard de repassage, et leur chambre est comme une décharge de jeux et jouets.
La maison n'est pas entretenue comme elle devrait. Il y a des cartons entassés dans chaque pièce de la maison, et nos placards n'ont de "rangement" que le nom, car chacun d'eux, dans chaque pièce, a au moins une chose qui déconne, au niveau des portes, minimum.


On est découragés car ça nous prend une énergie folle à essayer de rattraper notre retard. Et rien n'est organisable de façon durable, donc ça tient 2 jours, à tout casser. Après, il y a toujours quelque chose qui vient enrailler la belle machine. Ca va de l'étagère d'un placard qui flanche, et ruine des heures de repassages, ou le lavabo bouché, ou la machine à laver qui veut sa retraite, ou une coupure d'électricité.... Des raisons techniques il y en a toujours, et des tas. Mais la meilleure, celle qui revient le plus souvent, c'est une bonne engueulade, bien expansive, pleine de révolte, d'incompréhension, de désespoir, finalement.

Moi, ces engueulades là, elles m'épuisent, vraiment.
Physiquement et moralement.

Après je ne peux plus rien faire, j'en ai plein la tête, je dois réfléchir à tout, tout analyser pour chercher une solution, alors que la solution à notre problème, tel qu'il est donné, je ne l'ai pas.
Il est le seul à l'avoir.

Un "problème de couple" !
C'est dingue de voir comment les gens simplifient tout à "un problème de couple".
Tu demandes de l'aide à la famille, c'est leur membre, il peuvent lui faire entendre raison, ou que sais-je ? Mais non, eux, ils préfèrent te foutre des bâtons dans les roues, en te mettant tout sur le dos, plutôt que de devoir accepter que son traumatisme remonte à loin et qu'il faut mettre des mots sur les maux.

Ils veulent surtout pas. Remarque, en même temps, ils ne PEUVENT pas, surtout maintenant !
On ne salit pas un défunt.

Ce qui m'a révoltée cette fois, c'est qu'on en avait déjà parlé en famille, il y a des années, quand il y avait encore un petit quelque chose à faire. A part la personne concernée, avec qui il n'a pas été possible d'en parler, en raison de son âge ... mouais, moi je dis qu'il aurait fallu lui parler.
Bref, ce qui m'a révoltée cette fois, c'est donc que sa famille était plutôt au courant de ce qu'il faisait, et pourquoi il le faisait. Ils n'auraient donc pas dû me traiter moi comme une mauvaise épouse (qui l'a laissé crever comme un chien et n'a rien fait, toutes ces années pour l'empêcher de se détruire), au plus fort de la grande crise que nous venons de traverser.


Putain !
Si elles savaient, elles me demanderaient pardon.
Je dis elles, car les membres masculins de la famille, eux, ils savent bien ! Ils ont tous traversé la même chose que lui, et il semble que la moitié ne s'en est pas encore sortie.
Eux aussi, ils l'ont "laissé crever". Il n'y avait que le temps, ou l'hôpital, dans lequel maman a envoyé son fifils, le jour àù je l'ai déposé chez elle.
A l'hôpital, ils ont dit : "Ben nan, faut attendre, c'est tout. Nous, on veut bien vous garder la nuit, mais sur un brancard dans le couloir. Demain matin, à la première heure vous rentrez chez vous."


Mais bon, moi j'ai refusé de le reprendre à la maison. Je n'avais déjà pas accepté qu'il fasse voir CA à ses enfants, le jour où je l'ai déposé chez sa maman, je n'allais pas accepter qu'il revienne le lendemain, juste parce qu'il sortait de l'hôpital.
Moi, de toute façon, j'avais suivi par téléphone son hospitalisation en direct, avec ses médecins. Donc je savais qu'il n'allait pas mourir, et qu'il n'avait ni cancer, ni rien de mortel.

Elles, elles veulent défendre leur cher et tendre petit ?
Moi je protège mes enfants.
On ne joue pas dans la même cours là, moi c'est du haut niveau. Je garde mon rôle, envers et contre tous.


Alors franchement, je me marre, quand la soeur, ou ses filles ont le culot de venir me dire ce que je peux faire, ou dire à mes enfants !

Au nom de quoi, elles, ou même les femmes des frères, s'estiment capables de me dire à moi, comment on élève, et protège ses enfants ?


Parce que je dis ça comme ça, mais je sais ce que je fais ! Tout comme j'ai conscience de ce que je ne fais pas, et de pourquoi je ne le fais pas.

La raison pour laquelle je ne me sens pas trop coupable de mal faire, c'est que je SAIS que si j'étais seule avec mes enfants, j'assurerais, et assumerais tout ce que j'ai à assumer.
Dès qu'il n'est pas à la maison pour un journée entière, ou mieux encore, pendant une semaine, comme il y a des année, lors de sa cure, alors tout change à la maison. Ca roule, dans le calme et sans tergiverser.
Chacun de nous sait ce qu'il a à faire, et le fait. Efficacement.
C'est trop cool.

Heureusement pour moi qu'il y a eu ces épisodes !
Ce sont les seules preuves que j'ai me disant que je ne suis pas une incapable, et que je peux réussir à bien élever mes enfants sans lui. Mieux qu'avec lui, s'il ne change pas.

Et il ne changera pas.

Alors voilà.
Je n'ai plus envie.


Seulement il y a des évènements dans notre vie familiale, et dans la vie professionnelle de chacun des membres du couple.
Déjà, là, il y a noël, y a pas d'argent, alors c'est pas le moment de gaspiller temps, argent et énergie. Voyons noël.

Ensuite, il y a notre conversion professionnelle respective, qui intervient justement maintenant.
Suis-je bien en état psychologique de réfléchir à une chose d'une telle importance que la séparation, ou le divorce ?
Non, j'ai pas le temps, là. Et peut-être qu'il ne ment pas, qu'il a vraiment tout arrêté, et qu'il va assurer maintenant ?

Mais franchement, moi je le sens pas. Il n'a pas tellement changé que ça, même si des choses laissent croire qu'effectivement il ne touche plus à rien depuis 18 jours je crois ...

Je ne pense pas que je lui redonnerai ma confiance.
Un dépendant le reste toute sa vie. Il peut être abstinent, mais reste en danger, toute sa vie.
Il peut rechuter des mois, ou des années plus tard, ou tomber dans d'autres dépendances, puisque sa dépendance exprime un manque.
Ce truc qui manque dans sa vie, il le ressent mais ne sait pas lui-même l'expliquer.

Alors ?
Trop risqué.
Il faut que je réussisse ma vie moi, j'en ai peut-être déjà vécu la moitié, je ne peux plus perdre de temps. La réussite, c'est maintenant que je dois m'en saisir.

Comment je vais faire ?

La ...
La réponse viendra progressivement. Déjà les grandes lignes se dessinent.
A moi d'oser sauter dans le vide maintenant.
Ca fait peur, c'est très dûr. Je ne sais pas si je vais oser.

mercredi 5 novembre 2008

Des pistes, en vrac.

Alors commençons par le dire tout de suite : je suis un cas.
Je suis bizarre, j'ai une sale tête, un caractère plutôt colérique, et j'ai souvent l'air de tirer la gueule.

(En plus de ça je suis moche, parce que j'ai 10 ou 15 kilos de trop et que comme je ne suis pas très grande, ça fait pop corn qui a explosé ou tonneau avec une mégère dedans. Le truc très moche)

Oui, ça va, je sais que si je me remettais à courrir, les kg pourraient disparaître, et que si je buvais moins de c.c. (pour ne pas citer une marque bien assez riche comme ça), je m'en rajouterais pas autant des kg.
En plus si je bougeais plus, pareil -mais là c'est trop tôt pour aborder le sujet.

Au fait, j'arrive tout près de la quarantaine.
(Alors oui ça va je le sais, je dois me bouger rapidement, si je veux pas atteindre les 60 ans avant de me remettre enfin au sport.)

Bon !!



Alors, ... pour colorer un peu le tableau, parce pour l'instant ça paraît bien glauque, je vais ajouter d'où je viens.
(np* j'aurais dû préciser en titre que j'allais pas faire dans la nuance)



Mon père, artisan, employant un langage très correct, diversifié et très souvent juste. Le gars super sympa, mais un peu nerveux. Et super susceptible. A cheval sur ses principes, travailleur, mais intransigeant. Prêt à DESCENDRE son entourage dès que l'entourage en question a un truc qui cloche.
Souvent le membre de l'entourage qui avait un truc qui clochait, c'était moi.

Bon, ok, je faisais beaucoup de conneries. Mais des conneries sympa (sauf une ou deux).
Mais il ne me facilitait pas la vie faut dire. En réalité j'ai toujours été une gentille et assez responsable, pour mon âge. Il comptait bien sur moi pour garder ma petite soeur et faire la vaisselle déjà. Alors oui, comme on étaient toutes seules, on foutait un peu le bordel (y faudrait voir notre chambre et parfois le salon pour y croire), mais on était vraiment petites : elle avait environ 3 ans et moi 6 et demi ou 7.
Il aurait dû déjà remercier le ciel qu'on ne se mette pas en danger et me féliciter moi de toute la protection que je mettais sur ma petite soeur !
PFF il n'en avait aucune conscience. Il ne voyait que mes erreurs ou mes conneries de gamine.
Moi ça me mettait la pression (mais ça je suis sûre que ça a commencé avant même que je sache marcher)
J'avais tellement peur de mal faire les choses, que quand il était là, j'étais super maladroite. Je ratais tout, mangeais salement, n'avais pas des gestes sûrs et rapides.
Il n'aimait pas du tout et me le faisait remarquer.

Il ne me battait pas hein, pas du tout.
Il y a bien eu quelques raclées, qui duraient longtemps (c'est ça qui faisait chier), mais bon, la grande majorité était justifiée. Ce qui me blessait moi, en fait, c'est que la raclée, elle était parfois disproportionnée par rapport à la réalité de ce que j'avais fait, les circonstances dans lesquelles j'avais "failli".
Je faisais parfois des bêtises, mais souvent je faisais au mieux pour réparer des situations critiques, dans lesquelles ma petite soeur (qui se faisait un malin plaisir de ne pas m'obéir) nous mettait.
Surtout qu'elle avait compris, (pas bête hein, malgré son âge la fille, trop maline même) que quand il y aurait une connerie de faite, ça allait être moi qui allait ramasser.
Elle, "elle était trop petite", c'était à moi de la veiller, je suis la grande !


Et puis elle était parfaite, de longues boucles et un beau visage, les yeux de la bonne couleur, qui dance bien, qui chante bien, qui chante en anglais !!!!!!!!! (chewingwing a bi dou chi doïni ... si, c'est de l'anglais)
Et en plus ELLE MANGE PROPREMENT !!!!! Alors faut prendre exemple sur elle !!

Donc voilà quoi, ça donne une petite idée de l'ambiance.



Ah ouais, j'ai oublié. La petite soeur en fait, depuis, notre fratrie c'est encore agrandie de 1 + 2 frere et soeur surprise, en deuxième partie de vie. Eh bien, les trois autres et moi sommes tous d'accord pour le dire : la petite soeur dont il est question ci-dessus, est réellement méchante parce que jalouse des autres, et donc, secrete d'elle-même, renfermée, méfiante et revancharde.

Ah elle était chouette ma vie de grande soeur-baby sitter !




Enfin... Ca encore c'était sympa !
C'était le coté paternel.
Mais si on a un père, on a aussi une mère !!!


Bon, une maman c'est vrai c'est génial, surtout quand on est tout petit, ça nous prend dans les bras, ça nous berce, ça nous console et ça nous encourage. Et même plus grand, une maman ça nous aime et ça nous fait grandir en essayant de nous épanouir du mieux qu'elle peut.

Mais parfois, une maman, ça peut se transformer en mère. Et des mères, il y en a de toutes sortes.
Des calines, des possessives, des sévères et des douces... De toutes sortes.


Alors voilà, parmi toutes les sortes, on en trouve une parfois qui est immature, ça arrive.
Ou alors avec une maladie mentale, ça arrive ça aussi.
Beh voilà, la mienne, elle devenait par moment, puis de plus en plus ensuite, totalement immature, mais qui se croit pourtant au top.
Qui se prend pour une mère au top du classement, mais qui a envie de vivre elle aussi pendant qu'elle est jeune.

Remarque, nous les gosses on aurait pu faire avec, après leur divorce. Moi j'en avais vu de belles, avec elle durant la séparation, donc je commençais à savoir encaisser (je devais avoir 10 ou 11 ans déjà) donc j'étais devenue plus réfléchie et je tenais bien la route.

Mais ce qui a fait la différence, c'est ce que nous, père et fratrie, avons diagnostiqué chez elle.
La Mitomanie.
La vraie, celle où l'on s'invente un personnage flamboyant et admirable, et qu'on va jusqu'à croire soi-même une bonne partie des mensonges qu'on invente.
Y croire dur comme fer !
Toute personne, famille ou pas qui viendrait remettre en question la véracité de cette vie imagino-véccue* devient un ennemi qu'il faut absolument sortir du champ de vision. Quitte à le diffamer de la manière la plus dégueulasse qui soit (ben voui, c'est un monstre, faut pas oublier). J'exagère presque là, il faut préciser que la représaille est quand même ciblée bien sûr. Elle n'agissait pas sur ses enfants comme elle agissait sur un ennemi extérieur !

Sur ses enfants elle n'allait pas jusque là ... elle avait d'autres moyens bien moins fatiguants à portée ... d'esprit.
Elle non plus ne nous a jamais battus.
On a eu quelques raclées, toujours méritées. Elles étaient rares, fortes, parce que bien méritées, mais pas trop longues. Donc, rien à redire.
En plus elle était aimante, elle aimait rire et nous voir rire. Joyeuse, danceuse (le disco, ben ouais).
C'était quand même vraiment cool avec elle. Et on l'aimait tous beaucoup. Pour rien au monde on n'aurait voulu être séparés d'elle (avant 16 ans dumoins). Et pour aucun de nous il aurait été acceptable de fuguer pour montrer notre désarrois, car on n'aurait pas voulu l'inquièter elle, et le reste de la fratrie (surtout que là en plus il y avait les 2 petits, qu'on avait eux grace à beau-papa chéri, alors que celui-ci ne vivait pas chez nous. Liberté, allocations familiales, vie familiale sur demande, plus sexe à volonté, Maman préferait "rester indépendante").


Et elle avait raison, ça aurait pu bien marcher comme ça. Beau-papa avait ses premiers enfants, donc il acceptait cette idée. Et on était plutôt heureux dans l'ensemble. En tout cas on engloutissait les moments de bohneur à plein coeur, comme pour prendre des réserves.

Ca aurait même très bien marché si elle avait assuré.
Moi j'aurais fait des études, et je les aurais réussies, j'en suis sûre. Mes deux autres soeurs n'auraient pas été à moitié illétrées (la 2ème. La 3ème s'est tirée de justesse de l'illétrisme, parce qu'elle a été enlevée par la DDASS et confiée à mon père).

Ma mère a déliré, elle nous a appris à devenir forts, mais elle a foutu en l'air toutes nos chances de réussir au sortir de l'enfance. Tant sur le plan familial, vis-à-vis de tout le reste de notre famille -père compris, que sur le plan scolaire.
Elle nous a fait vivre dans son monde, en nous racontant des mensonges parfois terrifiants (on allait nous prendre, ou elle allait mourir), quand notre raison pointait son nez et qu'on tentait de démontrer que quelque chose sonnait faux, durant les innombrables discussions que nous avons pu avoir avec elle.


Ouais, ma mère, c'était un cas d'école.
Bon, j'en parle au passé, mais elle n'est pas morte, elle est juste sortie de nos vies. On sait qu'elle ne vit pas loin de chez nous, à 20 ou 30 mn en voiture, j'imagine. Mes soeurs ont vu son dernier appart en date. Encore un plan bizarre.

Moi je ne la vois plus. Meme si parfois, je pense à elle.
Je suis obligée d'apprécier la situation, parce qu'elle est toxique. Elle entre dans une vie, elle y fout le feu en un clin d'oeil. On peut s'attendre à tout de sa part. Du meilleur, comme du plus difficilement supportable. Elle est comme une petite gamine, qui se prend pour un géni.
C'est une grande, elle est magnifique, bourrée de muscles, super forte, et super intelligente.
ELLE EST SUPER INTELLIGENTE !!!!




D'accord, d'accord, Maman, je dis plus rien.


En tout cas moi maintenant, je suis dans la merde.
J'écris, j'écris, je voulais pas trop en raconter, et je fais la totale... puis j'écris la phrase en majuscule ... Et là je me dis que oui, mon problème se situe exactement à cet endroit.

Parce que, moi alors, je suis Qui ? je suis Quoi ?

Je suis issue de ces deux personnes, de leurs gènes.
J'ai construit ma personnalité en me servant de ça, et de l'univers dans lequel ils m'ont faite évoluer. Donc je suis certainement comme eux !
Avec des nuances, puisque j'ai évolué dans plein d'autres univers depuis, et que j'ai glané des valeurs de-ci, de-là, j'ai vu d'autres exemples, j'ai pu analyser et me donner une opinion, puis des devoirs. J'ai grandi quoi.


En fait, je me suis construite une personnalité, non, je l'avais en moi ... une ligne de conduite. Oui c'est ça, une ligne de conduite, et je suis fière des valeurs que j'ai depuis mon adolescence.
Je tiens à une chose, c'est à être une personne d'honneur. Pour moi. Pour mes vieux jours, pour mon âme aussi. Je veux me sentir propre de l'intérieur. J'ai le droit à l'erreur, mais je dois toujours faire de mon mieux, en conscience, pour bien me conduire vis-à-vis de moi-même, et surtout, envers autrui.
Je me dis que Honneur et Respect, c'est la moindre des choses si l'on veut tenter d'être une bonne personne sur Terre.

Je pense que nous sommes un tout, et que le bien que chacun fait, tout comme le mal que chacun fait, est comme mis en balance, et règne sur l'Humanité. Ainsi, plus je ferai du bien, plus j'aurais participé à embellir l'humanité. Même le plus petit geste peut avoir de l'importance, dans la vie d'autrui.


Pas peur ! Je fais pas ma gourou ! je suis sûre qu'on est des tas à penser comme ça.

Il va falloir que je me lance.

Bon ben voilà. J'ai fait ma petite lecture de mes blogs de femmes préférés et j'ai fini par me dire qu'il va bien falloir que je fasse un petit effort avec le mien.

Déjà, j'ai vu que je peux parler comme il me plait, avec mon langage courant ou avec mon langage écrit, comme bon me semblera, en fonction de mon humeur. Fait plaisir, vais pouvoir me lacher.

Note perso : à la question posée par une bloggeuse : présenter un blog perso à l'entourage ?
Bah je serais bien plus tranquille en décidant que non, pour ce qui me concerne.


De toute façon, je sens qu'ici je vais me faire plaisir, mais je crois que je vais aussi me faire souffrir.
Si je suis face à moi, comme face à un miroir, ça va faire très mal, je le vois gros comme une maison.
Donc je vais gentiment garder ça pour moi, et la jouer discrète.


A part ça, je n'ai pas de stratégie d'écriture pour le blog. Donc je ne sais pas à quoi il ressemblera.
J'ai même très peur du résultat.
Néanmoins, je vais essayer de me découvrir en lachant un peu ce qui me vient. Je verrais plus tard si relire mes articles m'aidera à travailler sur moi-même, et à me comprendre.

lundi 3 novembre 2008

Qu'est-ce que je fous là ?

... sur ce blog ?
J'essaie de m'écrire.

... euh, pour quoi faire ?
Il est temps maintenant que je me comprenne.
J'ai une très importante décision à prendre. La décision de ma vie. La décision de mon avenir.


... Décision ?
Arf je sais pas ...
Je sens que je vais devoir me séparer de mon mari, que pourtant j'aime beaucoup.
J'ai du mal à m'y résoudre. Il faudrait au moins que je puisse m'éloigner un moment, le temps de me retrouver face à moi-même, et de m'aérer la tête. Après, je pourrais certainement mieux structurer ma réflexion, quand je serais devant moi.
Pour l'instant je suis coincée là, et ça ne m'aide pas parce que je ne vois que les cotés qui font peur.
j'ai tellement peur de me tromper et de prendre une mauvaise décision que ça me paralyse, et du coup je bloque sur tout.


... Qu'est-ce que je fous là ... Et dans la vie ?
Bah pas mal de conneries, si je regarde en arrière.
J'ai toujours voulu faire les choses pour me tester. C'est vrai en fait que j'aime bien les situations qui sortent de l'ordinaire. C'est comme ça que j'ai pu développer mes ressources d'ailleurs.
Besoin de voir de quoi je suis capable.
J'ai même pris des risques, plus ou moins calculés...

Raison de plus pour avoir la trouille de ma vie avec ma décision là !
Je suis terrorisée.
Et si en partant je fous toute ma vie en l'air ?

On sait ce qu'on perd, mais on ne sait pas ce qu'on trouvera derrière !


En réalité, quand on réfléchit bien, on se fait une idée de ce qu'on trouvera derrière : on trouvera ce qu'on sèmera.

Alors la question que je me pose moi, c'est Qui suis-je ?
De quoi suis-je capable en réalité ?
Moi j'ai l'impression de n'être capable de rien. Et pour couronner le tout, je me trouve d'une stupidité à toute épreuve souvent !!!! Je ne compte pas les fois où je me mettrais des baffes. Pour bien faire il faudrait que je m'auto-surveille, mais ça marcherait même pas, parce que je suis beaucoup trop impulsive.



... Alors du coup la question : Qui suis-je ?
Elle me fout une trouille terrible. Si jamais je découvre que oui, je suis stupide, ça va me faire mal !
Ou si je découvre des choses bien, et que je me mette à me sur-estimer ?!



La voilà LA question : comment est-ce que je m'estime ?