samedi 31 janvier 2009

- Blagounette

Que pense un chat lorsqu'il est poursuivi par un chien ?
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Je suis fait comme un rat.
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- Entretien d'embauche ; résultat

Beh ... raté !

J'l'ai pô eu !!! :-/

Bon, en même temps, j'avais peu de chances. C'était une offre pour être négociatrice en immobilier, rien que ça :-p

Mais comme ils demandaient avant tout d'être un bon vendeur et qu'il se trouve que je fais cela quasi naturellement, je me suis dit qu'il ne fallait pas rater l'occasion qui se présentait, et que je préferais l'idée de ne pas être prise à celle de ne pas oser postuler et garder toujours le doute de ce qu'il se serait passé si j'avais essayé.

Donc j'ai rencontré le directeur d'agence qui a été très encourageant. Il m'a dit d'entrée qu'il a de nombreuses candidatures de personnes déjà dans le métier, mais qu'il voulait me rencontrer car mon CV et surtout ma lettre si atypiques l'ont interpelé.

Il m'a dit qu'il voulait m'encourager et qu'après mes études, je le rappelle (oui, je sais, ils disent tous ça) et il m'a donné sa carte de visite.
Il a bien aimé ma progression professionnelle et qu'il ne fallait surtout pas que je perde le moral, car d'après son opinion personnelle, j'ai un profil intéressant (ça n'engage que lui, a-t'il précisé).

Donc voilà, j'avais bien pensé qu'il voudrait me recevoir uniquement pour parler de mon parcours, car il m'aurait appelé de lui-même s'il avait eu envie de m'embaucher.
Ca ne m'a pas détruit le moral, juste un peu déçue ; c'est s'il m'avait prise que j'aurais été très étonnée et que j'aurais commencé à flipper, pour savoir si j'allais réussir dans le job.

Je pense qu'au niveau de la personnalité, j'avais des chances de réussir dans ce métier, mais qu'il m'aurait fallut une solide formation interne.
Là, il avait besoin de quelqu'un de rapidement formé et qui puisse s'investir totalement, surtout les premiers temps. Or, avec mes cours, je vais être déjà bien occupée, et il faut bien avouer que j'aurais dû me concentrer sur l'un ou l'autre en priorité.
Par contre, financièrement, ça m'aurait changé la vie.
Enfin, il n'y a pas de gravité, et je vais poursuivre mes recherches. La chance ne va pas me lâcher, j'en suis sûre.

Je ne vais pas oublier d'envoyer un mail à ce monsieur pour le remercier de m'avoir reçue, d'une part, et pour lui demander de bien vouloir m'indiquer ce que j'ai pu faire qui puisse déplaire à un employeur, afin que je ne commette pas ces même erreurs lors d'un entretien futur, dans une autre entreprise.
Car même s'il a été bien gentil, il y a deux ou trois petites choses qui ne m'ont pas trop plu dans mon attitude lors de cet entretien, et je veux voir s'il en a pensé les mêmes choses que moi.
Après tout, il était très important pour moi ce rendez-vous, alors autant que j'en récupère le plus de gain possible, au niveau de l'analyse du déroulement et de mes réactions !



Résultat final :

En fait je suis contente. Contente d'avoir osé postuler. Contente de ce qu'il m'a dit et pas trop mécontente de ce que j'y ai fait.
Il y a surement des choses à redire, mais dans l'ensemble, pour un premier entretien après 10 ans en dehors de la vie professionnelle, je trouve que ce n'est pas trop mal.
J'espère juste maintenant qu'il prendra le temps de me répondre sincèrement et de façon développée pour que je progresse.
Quoi qu'il en soit, je me sens reconnaissante envers ce gars de ce qu'il a fait pour moi et je vais m'efforcer de le lui faire savoir.

Allez, on continue le chemin.

jeudi 29 janvier 2009

La Tour Eiffel


La Tour Eiffel

J'adore cette photo. Elle est différente de celles qu'on a l'habitude de voir de ce magnifique édifice. Elle est bizarre, comme moi. Elle montre bien que j'étais juste dessous et elle montre le coté gigantesque de la Tour Eiffel.
De toutes celles que j'ai prises, c'est ma préférée.

- Entretien d'embauche

Etape suivante, avoir un travail.

Alors là justement, il s'est présenté une offre d'emploi qui pourrait bien me plaire.
J'ai écrit et ... le responsable ne m'a pas répondu.

Je l'avais appelé avant d'envoyer ma candidature pour le prévenir que mon cv est très ... spécial. Disons, atypique. Il m'a assuré qu'il lisait tous les CV correctement. Mais il ne m'a pas rappelée, donc j'étais très inquiète.

Alors je l'ai appelé moi-même hier.
Il m'a confirmé que mon CV est atypique, mais a ajouté, "après tout, pourquoi pas". Puis il m'a proposé un rendez-vous. J'espère que ce n'est pas un rendez-vous juste pour m'expliquer ce qui joue contre moi !

Je le vois demain, vendredi, à 15 heures.
J'ai peur. J'ai des chaussures à talons, une belle chemise gris foncé qui donne une allure dynamique, mais pas de pantalon noir. J'ai trop grossi, plus rien de me va.
Je mettrai donc mon meilleur jean dans lequel on ne voit pas qu'il me va serré.
J'espère que ça fera l'affaire et que je saurai lui donner envie de me donner le poste.

Cet emploi, si j'y réussi, va changer ma vie. Alors il me le faut.
Il est très différent de tout ce que j'ai fait jusqu'à maintenant, et est même très différent de tout ce qu'on pourrait me proposer d'autre.

Priez pour moi, pour que je l'ai !

Rohlala, la pétoche, mais la joie en même temps.
On verra bien ce que ça donne, mais au moins je suis contente d'avoir osé postuler pour une telle place. J'espère, j'espère j'espère j'espère que je l'aurai. Tout changera et j'aurai enfin le droit de vivre pleinement, en étant fière de mon travail. Je rencontrerai plein de monde et verrai plein de ces choses que j'adore.

Je ne vous en dis pas plus pour l'instant. Demain soir, vous saurez de quoi il s'agit, et moi je saurai si j'ai une chance de faire l'affaire.

J'espère j'espère j'espère.

- TOUT c'est bien passé

Tout, absolument tout.
Il n'y a pas eu la moindre anicroche.

Mon amie, Poulette, a tout fait pour que je sois heureuse, et elle a bien réussi. Elle m'a fait visiter plein de choses, et j'étais vraiment aux anges.
Son amoureux s'est montré adorable, et on a vraiment passé des moments merveilleux, dont on a profité au maximum pour rattraper tout le temps qu'on ne s'est pas vues ni parlé.
Ils m'ont gâtée comme je ne l'avais pas été depuis ... Bah, jamais en fait une amie ne m'avait gâtée à ce point.
Je m'en suis pris plein la vue, plein le coeur et plein la mémoire. C'était un peu comme si elle avait passé tout mon séjour à me prendre dans ses bras, vraiment je baignais dans le bonheur.

Elle m'a fait manger chinois, japonais, et m'a traitée comme une invitée de marque.

J'ai assez peu dormi et elle n'a eu aucun mal à me réveiller, ce qui était une grande inquiétude pour moi. Parce que quand je dors, je dors, tu peux t'arracher les cheveux à coté, ça ne m'arrachera pas de mes rêves.
Première nuit, je leur dit de ne pas s'inquiéter si je parle, crie, ou pleure dans mon sommeil, je le fais souvent. Du coup, j'ai crié, parlé et ça m'a réveillée moi, mais pas eux. Tant mieux.
Les autres nuits, j'ai dormi du sommeil du juste, des nuits courtes mais super reposantes. J'ai adoré.
Eux ils critiquaient leur canapé en disant qu'on y dort mal, mais c'est pas du tout ce que moi j'ai ressenti (j'avais une couette super chaude avec une housse chaude, ça a bien joué aussi).


Quand à mon université, alors là, quelle joie, mais quelle joie !
Déjà, heureusement que j'y suis allée, parce qu'on a eu des cours et de très importantes explications.
Mais en plus, je me suis sentie enfin dans MON élément. J'ai adoré écouter, comprendre, apprendre. Adoré.
J'ai appris une règle de grammaire que j'ignorais totalement en anglais (mais, bon, ça allait, nous l'ignorions tous) et nous avons corrigé l'examen de l'année dernière.

La matière que j'ai préférée fut le français. Nous avons parlé de "Madame Bovary" et nous parlerons du Philanthrope, de Molière au mois de mars. J'ai beaucoup aimé cet échange avec le prof et les autres élèves.

La philo par contre me laisse dubitative.
Il FAUT faire, mais en même temps il ne FAUT PAS. Bref, je verrais à l'usage si j'ai bien compris.
La prof a dit que tout est dans la construction de la réflexion et que ce n'est pas tant de trouver une réponse qui compte, que de bien construire notre raisonnement dans toutes les nuances possibles.
En gros ça veut dire, telle question veut dire ceci, mais aussi son contraire si on y réfléchi bien... et ça, c'est tout moi. J'ai bon espoir.
Elle a dit aussi qu'avec une bonne orthographe et une bonne syntaxe, on devrait s'en sortir. Bon, je ne devrais pas être trop à la ramasse ... j'espère.


Quoi qu'il en soit, j'ai pris beaucoup de plaisir à être en classe et j'espère que j'en aurai autant à faire mes cours et lors de l'examen.

Par contre en rentrant, j'ai reçu un mail du CNED m'avertissant qu'ils ont bien enregistré mon inscription.
Quoi ? Seulement maintenant ? Mais alors, je vais les recevoir quand moi, mes cours ?


Enfin, tout cela m'a fait beaucoup de bien, et m'a permis de me ressourcer au plus profond de moi-même.
Maintenant, si je dois faire 2 ans pour avoir mon diplôme, ça ne me dérange plus, car au contraire, je sais que je maîtriserai beaucoup mieux tout le cursus et que c'est sûr, je l'aurai mon diplôme.

- 4 jours loin de ses enfants... Toute une histoire.

Finalement, tout c'est bien passé.

Bien sûr, ma petite dernière a beaucoup pleuré le premier jour qu'elle m'a eue au téléphone, un vrai gros chagrin.
Pour la consoler, je lui ai dit de penser à ces moments où je la prends dans mes bras et que je la cajole longuement. Ca l'a bien calmée. (chuis trop forte)
Le veille de mon retour, je l'ai appelée juste avant mon départ. Elle m'a dit qu'il fallait que je rentre TOUT DE SUITE. Je lui ai expliqué qu'il fallait d'abord que je passe la nuit dans le train et que celui-ci roulerait pendant que je dormirais dedans. Ca l'a fait rire, elle croyait à une blague. Elle m'a dit : mais tu ne vas pas dormir sur un siège !?!
Je lui ai expliqué que si, et que c'est grâce à ça que je serais auprès d'elle le lendemain matin. J'ai demandé à son papa de ne pas la mettre à l'école ce matin là, puisqu'elle est en maternelle, on peut encore se le permettre. Elle était folle de joie.


Et à mon retour, elle s'est jetée sur moi et m'a demandé d'aller derrière avec elle dans la voiture, de la gare à la maison. Elle ne me lachait pas la main. C'était adorable. Elle était si heureuse.

Seul petit défaut, son père et elle sont arrivés après ma descente de train, du coup, elle croyait que Paris, c'était ... derrière les vitres de la gare. ARF.


Mes garçons, qui ont 7 et 9 ans m'ont bien fait rire quand ils m'ont téléphoné à Paris.
Le petit m'a dit : alors maman, c'est dur le travail dans ton école ou c'est pas trop dur ?
Je lui réponds : bien ... c'est un peu dur, mais c'est justement ce qui m'a plu.
Et lui de rétorquer : Ben oui, quand c'est dur, c'est qu'on apprend plein de choses, alors c'est super.
Oui mon fils, tu as raison, et je te reconnais bien là.

Le grand, lui, m'a parlé de ses jeux vidéo, du niveau qu'il avait atteint en mon absence et qu'il pense à moi, mais que tout va bien (c'est sûr, ils ont regardé des films vidéo jusqu'à minuit et ont eu tout ce qu'ils ont voulu);

Ok, ça c'est fait.


Quand à ma grande, elle m'a appelée plusieurs fois pendant le voyage et durant le séjour.
C'était pour m'encourager et pour se plaindre de son père. Alors parfois elle avait raison, une autre fois elle exagérait (c'est le week-end et je peux presque pas téléphoner à ma copine) (presque pas, ça veut dire pas 2 heures de suite, et que c'est pô juste)
Beh ouais, 14 ans, ça a des exigences.


Enfin, petite dernière a pu comprendre enfin pourquoi une personne à qui on laisse un message sur le répondeur téléphonique ne nous répond pas quand on lui parle. A mon retour, je lui ai fait écouter ce qu'elle m'a dit sur le répondeur du portable pendant que le train passait dans un tunnel. Elle a écouté plusieurs fois son propre message avec un gros sourire, et maintenant, elle sait.



Maintenant, elle sait aussi que je repars pour le 7 mars, et elle me demande tous les jours si c'est bientôt et si je suis vraiment certaine de ne pas pouvoir la prendre avec moi. Je lui explique le pourquoi du comment, et elle accepte après m'avoir demandé si "quand elle sera grande", elle pourra venir avec moi à Paris.

Ah ces ptits trésors, ce sont vraiment de sacrés numéros.

mercredi 21 janvier 2009

- Trouillomètre à zéro

Dans 24 heures je serais dans le train.

Je crève de trouille.. Mais une trouille qui me tape dans le coeur.
Pour de vrai hein, à fond, mon coeur n'arrête pas de taper.
J'ai peur peur peur peur peur. Une trouille terrible.
Et ça m'étonne ! J'en crevais d'envie de ce voyage, je le voulais du plus profond de mon coeur, parce qu'il me remplit d'espoir.
Alors c'est quoi cette putain de trouille là qui m'assaille littéralement ????

Oy, plus j'écris et plus mon coeur bat fort. Du mal à avaler ma salive. Je me sens super mal. Ma gorge est énorme.
En plus ma peur augmente parce que je me dis : et si cette peur soudaine était un pressentiment ?
Mon mari s'il entendait ça dirait un mot qui ressemble à : betchar (en roulant le r)
Ca doit vouloir dire un truc important du genre : Oh mon Dieu, non, que ton destin ne soit pas là.
Bon, alors moi je me dis que tout ira bien, pour me rassurer. Mais en vrai, oh la la comme j'ai peur.
En fait c'est le voyage aller qui me fait peur.
Le pire c'est que, dès que j'ai une interaction avec mes enfants, j'arrête pas de flipper, je me dis que pendant tous ces soirs je ne serais pas auprès d'eux. ... Du coup j'ai une peur qui me fait penser à la mort.
C'est ça qui me fout cette trouille terrible.

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Alors je me renforce, il faut que je me convainque que ce n'est qu'une banale angoisse de la séparation.
Jusqu'à ce soir ... jusqu'à l'instant même, je croyais que c'était une peur de perte de protection (eh, mari, foyer familial...). Parce que c'est vrai, quand on est marié, on a un certain sentiment de sécurité, pour ma part en tout cas. Alors je pensais que j'avais peur pour moi...
Mais en fait j'ai peur pour eux ... Peur de ne plus jamais pouvoir être auprès de mes petits ... l'horreur absolue.
Ouais, je crois finalement que c'est ça qui me fait peur. Et c'est de là certainement que me vient cette sensation de mort qui rôde.

Je sais, ça fait bizarre de lire ces mots là, mais une sensation, il faut bien trouver les mots pour l'expliquer !

Heureusement, cette sensation est très effrayante mais elle entre en contradiction totale avec ma sensation la plus profonde et la plus durable, qui est d'avoir une mission à remplir vis-à-vis de mes enfants. Plus forte que la sensation qui nous intime qu'on DOIT le faire. La sensation qui dit qu'on VA le faire.

Et là, je sais que j'ai trop à faire, beaucoup trop, je suis obligée d'être vivante jusqu'à ce qu'ils soient en pleine possession de leurs moyens pour mener leur chemin. Et quand je dis, pleine possession, c'est pleine possession, à tous les sens du terme c'est à dire grands, et aussi bien armés que possible pour diriger leur vie au mieux.
Donc c'est clair, qu'il m'arrive un truc pas cool -voire même un peu mortel là maintenant, pas possible. Ca colle pas avec le paysage que je "vois", au fond et devant moi.

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Et en pensant à ça, ça me redonne la pêche, pour une raison qu'il est difficile d'expliquer.

Récemment ... comment dire ... j'ai vu "un chemin" se profiler, comme une image qui apparait là, un instant.
Eclairé de soleil et bordé de beaux arbres, d'un vert magnifique.

Bon, avec mes lectures, ça peut ne pas être étonnant ! Mais ce qui m'a frappée pourtant, c'est que cette image, je me suis souvenue que je l'ai depuis longtemps. Et quand je dis longtemps, c'est que je me souviens même pas à quel point ça peut être lointain.

Ah ouais, si !! C'était dans un contexte de programme (super efficace) de session d'orientation organisé par l'ANPE. Waow, c'était y à ... (ouais, minute, je réfléchis. Je dois compter) bon, je me rappelle pas mais ma petite première ne savait pas encore marcher, je la revois dans son trotteur. Ouais ben ça fait 14 ans.
Adorable poupée. Un vrai trésor.

Mhum ? Oui, donc je disais, ça remonte à loin.
L'image, était exactement pareille, il me semble ; sauf que ... elle était plus éloignée. Comme si elle avait été dézoomée.

Ben si quand même. Je ne sais pas si, raconté comme ça, ça le fait ou pas, mais à vivre euh (à moins que je sois une idéaliste -oui, je sais, on dit rêveuse, en jargon cartésien)... moi ça m'a fait penser directement que je suis sur le chemin qui me mènera à mon destin professionnel. Ou alors à mon vrai destin mais je sens bien que ça passe au départ par la vie professionnelle. Je le sens vraiment comme ça.
Après je me dis, mouais, on verra bien (je dis tout le temps ça).


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Eh !! Ben tiens, je me souviens maintenant : le soir où j'ai vu cette image plus grosse que les autres fois, la plus récente donc, c'était quand j'ouvrais mes colis de livres. J'étais voyeuse, mais attentive à leur état, vu qu'ils étaient d'occasion. Des petits livres, pour les cours de français, Molière et Flaubert. J'étais trop contente. Ca apportait les premiers objets concrets du projet que je caresse depuis mes 17 ans.


Je ne l'imaginais pas aussi beau à l'époque mon projet, mais depuis, sans même m'en rendre compte, je l'ai peaufiné, je l'ai renforcé...

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Bon, ben après avoir fait ce mélange de pensées successives et apparemment décousues. J'ai le coeur et la peur qui se sont calmés.
J'ai du trouvé une explication qui me convient, j'ai juste à suivre le conseil de calmer ma tête en me disant ça :

J'ai la pétoche, parce que je quitte mes enfants pour 4 soirs. Il faut que je sois protégée pour vraiment les protéger eux. Ils ont besoin de moi pour les protéger, les rassurer, et pour les former. Je sens que combien que leur Papa soit primordial dans leur vie, jamais il ne pourra apporter ce que je dois apporter moi, leur Maman.


Je vois que c'est à moi que revient le plus souvent le rôle de les préparer à affronter la vie car leur Papa pour l'instant, il doit se débattre avec lui-même.

Donc, mon anxiété est compréhensible et peut très bien expliquer l'origine de ma peur intense de prendre ce train : tout simplement, l'angoisse de la séparation éprouvée par une Maman qui va partir plusieurs jours très loin de ses enfants.



Je me sens beaucoup mieux, j'ai une explication rationnelle à ma peur, c'est cohérent. Allez, ça roule.


D'ailleurs, je sais que j'ai le devoir de les préparer à la vie, et je m'y crois apte,
mais remarque, si ça se trouve, moi aussi je me plante, et il y a certainement des situations où c'est moi qui pose des problèmes dans leur éducation ? C'est vrai, en croyant bien faire souvent, on fait plein d'erreurs !
Et des erreurs de taille parfois en plus. Et même parfois, les pires de toutes, celles qui transmettent des souffrances de génération en génération ?
C'est vrai hein, faut que je fasse bien gaffe à ça moi aussi parce que, j'ai un passif générationel qui pourrait aussi faire pas mal de dégats si on n'y prend pas garde. Et tout le monde sait à quel point c'est pas évident de rester toujours alerte quand on a des soucis prenants !

Donc il va falloir que je mette à profit mon voyage également pour réfléchir et visualiser mes attitudes, je vais surement trouver beaucoup à corriger.


Bon ben voilà, ma peur va bien mieux, sauf quand j'y pense, mais déjà là j'ai un bon système de contrôle dessus. Des objectifs qui commencent à se profiler pour le déroulement de mon voyage. Je pense quand même que ça va être tendu, au moins jusqu'à ce que j'entre dans le train (et que j'ai bien vérifié que c'est le bon).


Fait du bien. Bonne chose de faite.

Maintenant, c'est au lit. Je me suis trop laissée bouffer par ma peur. Hop, objectif : chargement des batteries, et ...
EN AVANT !!

mardi 20 janvier 2009

- Mon amie

S'il y a une personne sur Terre dont je peux dire qu'elle est mon amie, c'est bien C., alias Poulette.
Elle a d'autres surnoms qui lui vont mieux, mais c'est Poulette qu'elle s'appellera ici.

Franchement, est-ce que c'est pas une meuf incroyable ?

On s'est connues sur internet il y a des années. Ca devait être en 2002.
On a tchaté, on a forumé, et on s'est parlé au téléphone, pendant des heures et même des nuits.

Nous avions chacune nos peines, mais nos échanges ont toujours été emprunts d'énormément de joie et aussi d'émotion. Ce qui, d'après moi, décrit notre relation, c'est une grande complicité, doublée d'une grande confiance.

Elle vit à Paris et c'est chez elle qu'il était prévu que j'aille durant mon séjour pour mon rendez-vous à l'université.
Je l'ai contactée pour lui dire que j'avais enfin reçu les dates de mes deux premières convocations, mais aussi pour lui dire que je n'allais certainement pas pouvoir venir.

Eh bien ma poto, ma pota, ma vieille branche n'a pas, mais alors pas du tout accepté cette éventualité.

Devinez ce qu'elle a fait.
Elle m'a payé mon billet de train.
C'est pas incroyable ça ? Et pourtant, nos contacts s'étaient un peu éloignés, puisqu'on était prises chacune par nos vies.
Mais il était impossible pour moi de passer à Paris sans aller au moins la voir. Impensable.
Pour elle il était impensable que je ne séjourne pas chez elle en étant seule à Paris.
C'était dit, on allait profiter de cette occasion pour passer tout le temps qu'on pourrait ensemble.


Alors voilà, elle a sauvé mon voyage.

Et si ce n'était que ça. Ce serait déjà bien, mais elle ne s'est pas arrêtée là, loin de là même.
Elle a passé des heures sur internet afin de trouver elle-même les billets qu'il me fallait. Elle s'est acharnée, elle y a mis tout le temps qu'elle pouvait y mettre. Et je peux dire sans me tromper qu'elle y a mis presque autant de temps que moi. Nous étions là, comme deux acharnées à comparer nos trouvailles respectives, et à nous énerver sur ce ........ de site sncf de ........., à en plus se faire râler dessus par nos mecs qui voulaient qu'on lâche l'affaire, parce qu'on n'était absolument pas disponibles pour eux.

On aurait pu croire que la petite histoire s'arrête là ... Que nenni !
Elle n'est pas riche, et c'est beaucoup d'argent pour elle aussi. Forcément notre budget (oui, notre, du coup) était limité et tous les billets que nous trouvions étaient trop chers.


Moi, de mon coté, j'ai continué à chercher, et des billets de train, et des solutions de covoiturage. J'ai passé des annonces, mais rien ne se présentait.

Finalement, aujourd'hui j'ai reçu une réponse pour du covoiturage, mais les évaluations laissées par les personnes qui ont fait équipage avec la personne qui m'a répondu étaient à 50-50.
L'une disait avoir eu un voyage sympa, l'autre disait s'être retrouvée sur le bord de la route, le conducteur n'étant jamais venu la chercher.

Trouillasse pour moi !!!

Mais !!! J'ai fini par trouver un billet de train à un prix, certes cher, mais tout de même plus abordable que tout ce qu'on avait vu jusqu'alors.


Donc voilà, alors que je commençais à me dire que j'allais devoir accepter l'idée de rater cette importante réunion, tout c'est arrangé. Et ...

JE VAIS A PARIS !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!


Et en plus je me suis même dégoté un peu d'argent de poche : 40 euros pour 4 jours.

Que demande le peuple ?
Je vais enfin revoir ma pote, et je n'aurai pas les poches absolument vides, comme je le craignais.
Reste plus qu'à espérer que tout ce passera bien, car c'est sûr, je ne suis jamais partie seule sans ma petite famille, d'où je l'admets, une certaine anxiété.
Mais aussi beaucoup de joie et d'espoir.

Je vais voyager de nuit, ce qui n'est pas le plus rassurant non plus, mais tout se passera bien.
Après tout ce que nous avons fait, c'est sûr, tout se passera bien.


Alors à bientôt ! Quand je serai de retour.


Yiiiiiiiiihaaaa !!!

samedi 17 janvier 2009

- Une idée

Je fouine, je fouine.

J'ai cherché les prix de billet de train, il faut compter environ 90 euros finalement. Encore trop pour moi à ce jour.

Mais j'ai trouvé autre chose : le covoiturage.

Les prix : environ 40 euros ... Ah !!! Là déjà, c'est plus accessible.
J'ai déposé une annonce, maintenant, reste à espérer les réponses.
Je vais déposer des annonces avec départ d'autres villes plus peuplées pour augmenter mes chances.

Priez pour moi ;-)

- Tout pêter en 3 secondes ?

Comme il m'a é-ner-vée hier !!!

Depuis plusieurs jours, j'essayais de mettre toutes les chances de mon coté pour une offre d'emploi qui pourrait totalement changer ma vie.

Négociatrice en immobilier.
J'ai certaines connaissances dans ce domaine et une certaine expérience dans la vente mais je pensais qu'il fallait un minimum de diplôme pour acceder à ce genre de métier.
L'offre d'emploi précisait : si vous êtes bon vendeur, contactez-nous vite, formation assurée.
Le bol !!!!

J'ai donc beaucoup travaillé ma lettre de motiv et le cv.
J'ai porté tout ça moi-même à l'agence. Je dis à mon mari de se garer plus loin et de m'attendre.
J'achète une grande enveloppe, et quelques mètres avant l'agence, quitte ma doudoune pour ne laisser voir qu'une jolie veste, avec chemise blanche dessous.
Je me prépare à entrer avec un joli sourire, déposer ma lettre et partir. Tout simplement.

Mais lorsque j'arrive devant l'agence, mon mari se trouve sur le trottoir, avec la gamine, qui chiale et fait son caprice. Je lui dis discretement : mais qu'est-ce que tu fais là ? Tu vas tout foutre en l'air, retourne à la voiture.
Il insiste : mais quoi ? on fait rien de mal !
Je fais style je les connais pas. Juste avant que j'entre dans l'agence il me sort : Tiens, prends la petite avec toi


Je suis verte, je lui dis, assez énervée : NON !
Ceci dans le mouvement d'entrer dans l'agence. Donc mon sourire a certainement fait place à une tête énervée et la secrétaire à qui je donne l'enveloppe me dévisage.


Bon ben là, il est possible que tous mes efforts pour veiller à chaque détail soient ... bousillés.

En partant, je passe devant mon mari, sans le calculer, et file jusqu'à la voiture, heureusement pas garée trop près. La môme gueule toujours.

Dans la voiture, j'engueule mon mari : mais putain tu le fais exprès ou quoi ? Mais qu'est-ce que tu as dans la tête ?

Il me répond : oh quoi ?! Ca fait toujours bien de venir avec son enfant.



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Question : il est con ou il veut surtout pas que je travaille ?

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jeudi 15 janvier 2009

- Mes trois obstacles

Ca peut en faire rire.
Mais pour moi, ce sont à ce jour, des obstacles de taille...

Il s'agit des 3 voyages que je dois faire à Paris.

Des gens sont partis du bout du monde pour voir la ville lumière.
Et moi, française du bout de la France, je ne l'ai jamais vue.


Hier, j'ai reçu ma première convocation à l'université. Je dois y être ... dans 8 jours !!!

En effet, le samedi 24 janvier, j'ai une réunion très importante pour rencontrer tous les professeurs qui vont corriger mes examens en fin d'année scolaire.

C'est mon premier obstacle car comme budget pour ce voyage, j'ai à ce jour ... rien, pas un kopeck.
On m'a dit qu'il faut prévoir environ 300 euros ; 150 pour le trajet en train, et le reste pour vivre sur place pendant environ 2 jours. S'il s'avère que je n'ai pas besoin de me loger là-bas, je n'aurais pas besoin d'autant d'argent n'est-ce pas ?
Je peux rogner au maximum sur le budget perso sur place, mais pas sur le prix du billet.


Là, ça démarre plutôt mal.
Il y a une offre d'emploi qui me correspondrait parfaitement. Si j'étais prise, ça m'ouvrirait des possibilités de trouver l'argent nécessaire à mon voyage. Mais à l'instant où j'écris ... j'ai pas encore de solution.


Le deuxième obstacle : le même voyage, prévu pour le 7 mars.
Obstacle déjà moins haut (bien qu'il le soit quand même pas mal), parce qu'au moins je suis prévenue à l'avance.
Ca me laisse le temps, je sais pas moi, de préparer un casse par exemple ? Oui, oui, je sais, mon humour est bidon. Mais comme aurait pu le dire Jacques Brel : Quand on n'a que ... l'humour ...


Après, reste un troisième obstacle, encore moins haut parce plus éloigné dans le temps : encore le même voyage, le jour de l'examen.
Celui-ci, nul doute, je vais le surmonter.

Pour les deux autres, allez, une angoisse de plus.
Comment je vais faire ? Comment ?
Mon mari me dit que je dois renoncer au moins au premier voyage, et peut-être au deuxième.

Le deuxième, non, la solution je la trouverai. C'est ma force à moi, de relever les défis. Je suis prête à me passer de tout sur place. Juste manger des casse-dalle, c'est l'affaire de 36 à 48 heures maximum, peut-être moins ; c'est sans problème.
Ne pas visiter la ville, ça ne me tuera pas non plus.


Mon mari me dit de ne pas rêver, que le premier voyage, c'est mort. Il dit aussi qu'en plus, ça lui ferait trop de peine que je parte.
Pour moi, la traduction c'est : ne compte pas trop sur moi ma chérie, reste à la maison c'est plus simple. En même temps, je comprends son point de vue (du coté finances, s'entend)

Moi j'ai conscience que j'ai peu de chances d'être à Paris le 24 janvier, mais je ne veux pas baisser les bras sans avoir exploré toutes les éventualités. D'ailleurs comment pourrais-je accepter cette idée alors que je viens à peine d'apprendre la nouvelle ?

Et puis, qui dit que la chance ne va pas me sourire ?
Je suis chanceuse dans la vie, de même qu'il m'arrive d'être très forte, quand la situation l'exige. Alors les portes ne sont pas toutes fermées, tout espoir n'est pas mort. D'ailleurs, j'ai déjà le gite sur place, preuve que je n'exagère pas en me trouvant chanceuse : une amie habite à 15 minutes en voiture de mon université et elle est prête à m'héberger.
Si ça c'est pas de la chance, qu'est-ce que c'est ?

Partant de là, pourquoi ne pas y croire encore ? A coeur vaillant rien d'impossible dit-on, et cet entretien avec les profs est important parce qu'ils doivent prendre connaissance de nos situations afin de nous donner les conseils adaptés à chacun de nos cas et nous expliquer ce qu'ils attendent de nous et quelles méthodes employer.

C'est pour ça, que tant qu'il y aura la moindre possibilité d'effectuer ce déplacement, moi je veux y croire. Si vraiment je devais y renoncer, ce ne serait qu'après avoir exploré toutes les pistes envisageables. Alors, et seulement alors, je détournerais mon regard afin d'éviter la tristesse et l'inquiétude, pour me concentrer sur les étapes suivantes.



Je m'aide, alors le Ciel m'aidera.

- A ton âge ...

Je viens d'avoir 39 ans. J'ai 4 enfants et je vais certainement me séparer de mon mari tôt ou tard.
On me dit que les choses sont pliées, qu'on n'entame pas des études à un âge pareil.

Ah ouais ? Ben je vais pourtant le faire.
Et pourquoi je vais réussir ? Parce que je le dois.
Pas question de lâcher l'affaire, je dois prévoir l'avenir de mes petits et je dois m'en sortir moi, de cette vie de merde, commencée par une enfance de merde.
Je n'en veux plus des emplois précaires, d'une vie de sans-grade, et de mois qui se suivent et se ressemblent par le manque de tout.

Je suis une personne responsable, alors j'ai le droit d'avoir un métier dans lequel j'exerce des responsabilités.
Je me suis battue toute ma vie pour garder la tête hors de l'eau. Depuis toute petite.

Maintenant je veux m'assurer la stabilité financière, m'offrir le droit de m'aimer, en devenant totalement fière de moi, donner leurs chances à mes enfants, et prévoir ma retraite.


Avant d'en arriver là, il fallait que je me construise une famille digne de ce nom, en ayant des enfants et en faisant tout pour les rendre heureux, épanouis. Parce que si je n'avais pas eu droit à cet amour, je n'aurais pas pu continuer à vivre.
Le manque d'amour et de respect, ça peut tuer ... d'ailleurs ça tue tous les jours, il suffit de lire les journaux.

J'avais le besoin impératif de réparer mon histoire familiale désastreuse.
Pour m'aimer moi-même, il fallait que je devienne une maman, une vraie.
Il me fallait effacer de ma mémoire ce père destructeur, toujours prêt à dézinguer et rejeter des enfants qui ne correspondent pas à ce qu'il voudrait, et cette mère inconsciente, prête à couler ses gosses dès qu'elle est trop dans la merde, et à les lâcher comme des objets qu'on met au garde-meuble, dès qu'elle a quelque chose de plus excitant en tête.

Pour briser une âme, nul besoin d'arme. Les mots et le rejet sont de meilleurs sabres.



Alors oui, j'ai fait les choses dans le sens inverse, peut-on croire, mais ce sera ma gloire.
Parce que j'ai le droit d'être faillible, mais pas celui de me maintenir dans l'erreur.
L'amour et la tolérance illuminent mon chemin et rien ne m'abattra car mes enfants sont en moi. Etre leur guide et leur repère est ma mission sur Terre. Le reste n'est qu'accessoire.
Tout le reste est illusoire.

- Je veux un diplôme

Et je compte bien tout faire pour l'avoir.

J'ai tapé à toutes les portes. Crève, m'a-t'on répondu partout ; toi, t'as droit à rien parce qu'il y a toujours un critère auquel tu ne réponds pas.

Alors, dès que j'ai eu internet, j'ai cherché partout, pendant des mois.

Et j'ai trouvé !!!

Le DAEU (Diplôme d'Accès à l'Enseignement Universitaire). Il ouvre tout grand les portes des universités héhéhé, trop forte !!

Il existe en version scientifique ou littéraire. Bon, faut pas pousser, je choisi le littéraire, c'est celui qui me correspond parfaitement.

Comment est-ce possible ? Grâce au CNED bien-sûr. Et d'ailleurs, qui donc peut être plus fiable que l'éducation nationale elle-même ? Alors quand en plus, elle permet de prendre les cours à distance, c'est royal !

Donc voilà : je me suis inscrite au CNED et à l'université, qui organise l'examen de fin d'année.

J'ai été obligée de choisir une université à Paris, car elle était la seule à proposer les matières que j'ai choisies. Mais j'habite bien loin de là, et ça va me demander de l'argent, car je dois m'y rendre 3 fois au cours de l'année.
Tout le monde a tenté, et tente encore, de m'en dissuader : "ça sert à rien", "ça coute trop cher pour toi, t'as pas les moyens". "à ton âge, pour quoi faire ?"


Mais moi je sais, je sens très fort en moi que c'est exactement ce que je dois faire. Alors je le fais. Je laisse parler tout le monde, ceux qui se moquent, ceux qui trouvent ça inutile et ceux qui trouvent que c'est de l'argent foutu en l'air. Ils peuvent baver tant qu'ils veulent, moi je résiste à leur influence et je fais ce que je peux pour avancer.

Il n'y a qu'une chose qui pourrait m'en empêcher (en dehors de l'argent, qui est le nerf de la guerre) : c'est la peur.

La peur de rater les examens, ou de ne pas tenir sur le long terme à faire sérieusement mes cours. Elle me tenaille, mais je lutte pour la maîtriser ... et la vaincre.


Mon argument : si je rate, j'aurais peut-être honte, mais si je n'essaie pas ou si je ne le fais pas sérieusement, j'aurais des regrets et la question me hanterait toute ma vie ... aurais-je été capable si j'avais essayé ?


Bien sûr, il y a de très gros obstacles. Il faut que j'arrive à les surmonter.

Première chose, je me suis inscrite à l'université de Paris : 205 euros.
Ca paraît dérisoire comme somme, mais quand on doit faire attention à tout, et qu'on manque chaque mois d'argent, alors on a tout le monde sur le dos qui nous reproche notre "dépense égoïste" (si si, on me le dit sans arrêt, même ceux dont ce n'est pas l'argent)

Je n'ai pu les payer qu'à la dernière date, en décembre.

Puis il reste 285 euros à payer au CNED, pour payer les cours. Ca, je peux payer en 3 fois... mais ça va faire très mal au budget quand même.

Pour les livres obligatoires, les sites web de vente aux enchères d'objets d'occasion. Ca va.

Je n'ai pas encore reçu les cours, puisque je ne peux pas payer en même temps l'inscription universitaire et le CNED. J'envoie l'inscription CNED demain matin (même le timbre, j'ai eu du mal à l'avoir. Sans oublier qu'un timbre ne sert à rien si on n'a pas d'enveloppe où le coller)


Alors voilà le problème -Dieu que j'ai pleuré pour ça- je vais commencer les cours prochainement. Les autres candidats ont commencé en octobre-novembre. ... L'examen aura lieu fin mai, début juin. Et quand je vois l'ampleur des cours (j'ai reçu le programme avec exemples de mon université), je prends conscience que je n'ai qu'une chance infime de réussir cette année.


Une bonne raison pour ne rien faire ?
Ben non, parce qu'avant de faire les test pour connaître mon niveau actuel, je pensais devoir faire 1 ou 2 ans de prépa au DAEU. Finalement, les résultats de mes test ont été très bon, surtout quand on les compare à ce dont je me croyais capable. Ce qui fait que j'ai pu entrer directement en année de DAEU.

Alors, si je n'obtiens que la moitié des matières, je pourrais toujours recommencer en octobre prochain, et là je l'obtiendrai mon diplôme, je le sens en moi. J'en ai la force, j'en ai les capacités, ça, maintenant je le sais.

Bien entendu que ce sera dur, parce qu'il faudra que j'ai un emploi en même temps, mais je vais y arriver car apprendre, c'est le plaisir de ma vie, ça me fait me sentir bien dans ma peau. Et aussi parce que progresser, c'est un devoir, un besoin.

En attendant, j'ai commencé les lectures du programme : j'ai reçu le livre de Flaubert : "Madame Bovary" en décembre (je l'ai eu d'occas pour moins de 5 euros, c'est pas génial ça ?). Donc je l'ai lu et j'y ai pris grand plaisir. J'en ai tiré des leçons de vie aussi, en voyant comment par égoïsme, on peut détruire la vie de toute sa famille et bousiller ses enfants et soi-même.

J'ai pris quelques jours pour me remettre de cette histoire et maintenant, je commence "Le Philanthrope", de Molière, acheté au même prix, sur le même site.
De toute façon j'adore lire, alors c'est cool, c'est l'utile relié à l'agréable.


Je garde espoir et optimisme, mais il y a encore 3 autres obstacles qui se dressent devant moi, et là, ce sont des obstacles de taille. Mais ça, c'est une autre partie de l'histoire, que je me propose de vous conter dans un autre article.

- Ce que je veux faire, professionnellement.

Depuis que je suis entrée dans la vie active, je n'ai eu que des emplois de merde, ou des emplois par coup de chance.
Les emplois de merde, c'était de l'usine. Les emplois coup-de-chance, étaient chouettes, mais je ne m'y sentais pas compétente puisqu'à chaque fois je devais tout apprendre sur le tas, et comme j'ai toujours énormément douté de moi, ça a été bien difficile.
Quand je réussissais ce que je faisais, j'avais tendance à le faire lentement, par peur de mal faire.
Et lorsque j'étais sûre de ma compétence, soit c'était un emploi à durée déterminée, soit l'entreprise coulait, ou déménageait.

La fête quoi.

Mais j'ai toujours eu beaucoup de plaisir à apprendre, et j'ai profité de chaque occasion qui se présentait pour me former.

A la naissance de mon deuxième enfant, j'ai pris un congé parental d'éducation, et comme j'ai encore eu deux autres enfants après celui-là (ce qui fait un total de 4), et que j'avais travaillé assez d'années pour m'ouvrir des droits (ce n'était pas prémédité, juste la chance), les choses se sont déroulées de telle manière que je suis restée en congé parental pendant ... 8 ans.

Moi j'avais prévu de rester 5 ans, mais notre petite dernière s'est présentée sans avoir été invitée (normal, elle a pas résisté à avoir une maman aussi classe que moi ! hahaha).
Du coup, hop, 3 ans de plus à la maison.

Avant ces congés d'éducation, j'avais un super travail. Difficile, mais que j'adorais et pour lequel je devenais de plus en plus forte. Depuis, la boîte a été vendue.

Alors quelles sont mes possibilités aujourd'hui ?
Reprendre un travail en usine ? Pour y mourir à petit feu tellement j'y suis malheureuse ?

Ah non, je ne peux pas. Il ne Faut pas !
Maintenant je veux un vrai métier, et pas un simple emploi. Je veux faire une vraie carrière, et la réussir.

Mais voilà : je n'ai pas de diplôme, et toutes les offres d'emplois qui me font envie, et dans lesquelles je suis certaine que je pourrais faire du vrai bon boulot ... ne sont proposées qu'à ceux qui ont au minimum le bac.

Obstacle donc.

MAIS !!! Tout espoir n'est pas mort, car j'ai un atout de taille : une passion.

Eh oui, j'adore communiquer et j'adore me servir d'un ordinateur. Je sais utiliser certains lociciels spécialisés, et surtout, je me suis initiée au langage html, qui permet de fabriquer des sites web.

J'ai appris ce langage durant mon congé parental, toute seule, comme une grande.

Alors, logique, j'aimerais en faire mon métier ! Oui mais, pour ce, il faut des compétences reconnues, et le mieux pour moi, c'est d'être parfaitement sûre de mes connaissances avant de postuler pour un emploi dans ce métier. Alors, j'ai commencé à chercher quelles écoles intégrer.


Mais comme toujours, ces écoles sont des universités, donc, sans BAC, point de salut !!


Eh bien qu'à cela ne tienne : à chaque problème, il y a des solutions.

Etape numéro 1 : obtenir soit le BAC, soit un diplôme équivalent qui me permette d'entrer en formation universitaire.

mercredi 7 janvier 2009

- Pleurer ou rire, il faut choisir

Les humoristes disent tous qu'en réalité ils sont de grands anxieux, qu'ils doutent d'eux-même et qu'au fond, ils sont tristes.
Je comprends.

Aujourd'hui, midi, nous sommes à table.
La fatigue me reprend, encore et toujours et cette fois je me rebelle. Non, je ne veux pas dormir. Marre de masquer ma vie à moi-même. Je décide de rejeter cette fatigue de ma tête. Quand on veut, on peut, dit-on.
Alors voilà, je décide de ne pas être fatiguée.

Tout à coup les larmes me montent. Je les retiens. La chose est évidente, ce doit être de la déprime : tu dors ou tu pleure.

Je ne veux pas pleurer non plus. J'ouvre mes yeux bien grand, pour que les larmes ne coulent pas. Du mal à manger, mais là aussi, il faut que je me force. J'ai besoin de forces si je veux tenir. Donc je fini mon assiette. Enfin j'essaie.
Mais mes yeux brillent. Ma petite dernière le remarque. "Pourquoi tu pleure maman ?"
"Non je ne pleure pas ma chérie, ce sont juste mes yeux qui pleurent, mais ne t'inquiète pas, ça va".

Je pars dans la cuisine, regarder par la fenêtre, pour que ça passe. Les larmes coulent, un petit peu. Mais pas de sanglot. Je garde le silence. Il ne faut pas que les enfants le voient.
De toute façon, pleurer, c'est fatiguant. Alors je ne vais pas ajouter de la fatigue à ma fatigue !
Je tiens.
Arf, je ne tiens pas si bien que ça, car les larmes de plus en plus grosses se mettent à couler, en silence. Je me reprends, et je réussi. Je peux retourner finir mon assiette. C'est bon.

Je me dis que c'est bien, que je suis courageuse.

Je réflechis. C'est vrai qu'on me dit souvent que j'ai beaucoup d'humour. C'est parce que j'utilise l'ironie et l'auto-dérision pour aller bien. Je devrais peut-être faire une carrière d'humoriste, au moins ça me rapporterait un peu d'argent.
Hahaha, ce serait bien d'utiliser son mal pour vivre, mais bon, soyons réalistes.

*****************

Bon, c'est bien. J'ai bien fait d'écrire cet article, ça m'a aidé à faire passer.

Je m'en rends bien compte, la façon dont je raconte mes petites mésaventures, style tout va bien, je m'en fous .... même pas mal aurais-je dis à 8 ans.
Là c'est comme si je disais, je m'en fous, j'ai même pas de peine.
Mais en vrai, si. Beaucoup.

Pourtant, si on y réfléchi bien, j'ai pas à me plaindre quand on voit ce que certaines épouses et certaines mères ont à vivre. Mes enfants vont plutôt bien, mon intégrité physique n'est pas en danger, j'ai un toit, assez à manger en général... On peut dire que ça va.

Allez, haut les coeurs comme dit mon beau-frère (le mari d'une de mes soeurs).
C'est à moi de gérer ma vie pour la faire aller bien.
Je vais bien finir par réussir, n'est-ce pas ?

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- Le baratin

Ah que la vie avec un toxicomane peut-être amusante !
Pas besoin d'aller au théâtre ou au cinéma, vous avez le spectacle à domicile. Seul défaut, ce n'est jamais vous qui décidez du jour et du lieu de représentation.

Depuis 2 ou 3 jours, il est blanc, le visage marqué, rides appuyées ... tout du mec qui a tapé une ligne.
Inutile bien-sûr de lui dire que je le vois, il nie de toutes ses forces.
Bon, je lui dis quand même, histoire qu'il sache que je ne suis pas aveugle, mais j'ajoute derrière qu'il n'a pas besoin de me donner d'explication (des explications, il en a toujours des tas) car je ne veux pas en discuter. C'est trop épuisant.

Hum, ça revient toujours cette histoire de fatigue ; dès qu'il baratine, j'ai sommeil.

Alors bon, d'habitude, pour dire à quel point ça devient banal, quand je vois qu'il semble avoir pris une ligne, j'ai même pas envie d'en parler sur le blog. Mais là, aujourd'hui, c'était quand même assez marrant (façon de parler) de le voir s'enfoncer tout seul alors que je ne lui avais rien demandé.

Voilà ce qu'il vient de se passer :

Depuis sa maladie professionnelle, mon mari est au chômage. Ce mois-ci, il a appris qu'il n'allait recevoir que la moitié de cette allocation. Il les contacte, eux lui répondent n'importe quoi : il y a énormément plus de chomeurs ce mois-ci, donc vos indemnités vont baisser monsieur ...
Vous plaisantez leur répond-il, vous voulez me faire croire que les indemnités chômage dépendent du nombre de chômeurs inscrits ? (n'importe quoi).
Bon, écoutez monsieur, si vous n'êtes pas content, vous n'avez qu'à retrouver du travail

Ils sont marrants hein ?

Bref, il leur a fait un scandale (là il a assuré) et ce matin, ils l'ont rappelé pour lui dire qu'ils ont trouvé d'où vient l'erreur. Ils ont bloqué son argent parce qu'il doit leur fournir sa nouvelle carte d'identité. Sa carte d'identité est elle-même bloquée parce que l'administration française demande un "certificat de nationalité française" (il est né en France, mais enfin, on lui demande ce doc quand même), et il n'a pas pu pour l'instant récupérer ce certificat parce que notre voiture ne peut l'emmener jusqu'à la ville où se trouve le-dit document.

Tout ça pour expliquer comment il est venu à se trahir tout seul :
Il vient me voir, me raconte l'histoire et me dit "comme j'ai rencontré par hasard Camel (le nom est changé pour raison de discrétion) il y a 2 jours, et je lui ai demandé s'il pourra me conduire chercher mon doc"

Tient tient ... Camel ? Le dealer de came ?
Euh oui, me répond-il, mais il ne touche plus à rien depuis longtemps, je t'assure !


D'accord. Sauf que la dernière fois qu'il est passé chez nous ce gars-là, soi-disant pour nous saluer parce qu'on ne l'avait pas vu depuis des années, j'ai découvert quelques jours après qu'en fait, il était venu livrer Môssieur.
Amusant n'est-ce pas ?

Si ça avait été il y a quelques années, j'aurais cru que ça pouvait n'être qu'un hasard, seulement je ne peux plus penser cela puisque chaque fois que j'ai entendu parler de ce personnage, c'était pour découvrir ensuite qu'il avait fourni Môssieur.

CQFD (Ce Qu'il Fallait Démontrer), la discussion est close.

"Je ne dirai plus rien" me dit Môssieur.
Mais si chéri voyons, dis, ça me fait du spectacle.



Mariez-vous qu'y disaient ...

lundi 5 janvier 2009

- Situation actuelle.

Quoi de neuf docteur ?

Bah, du vieux surtout.

Alors, depuis ma dernière aventure relatée dans l'article précédent, ça n'a pas beaucoup évolué.

Déjà, j'ai revu le voisin qui faisait comme si de rien n'était. Mais sa femme m'a dit qu'il a été très perturbé par ce qu'il s'est passé car il n'est plus pareil depuis. Mon mari dit aussi qu'il le trouve différent dans ses attitudes et ses paroles.
Mon mari lui a un peu parlé, lui a dit qu'il n'avait pas assuré et le copain a, parait-il, reconnu les fait.

Pourtant, devant moi il n'a rien reconnu et a même dit qu'il n'a fait que reparler avec mon mari de ce dont celui-ci se plaignait en dehors de ma présence.
Quoi croire ? Ils doivent minimiser tous les deux je pense.

Ma séparation n'avance pas car je n'ai eu que de mauvaises nouvelles.
Je me suis inscrite au chômage mais l'assedic m'a annoncé que je n'avais aucun droit car je suis restée plus d'un an sans activité.

On m'avait dit que j'aurais droit au RMI dans le pire des cas, seulement voilà, pour y avoir droit il faut déjà être séparé.
Or, comment quitter la maison si je n'ai pas d'appartement ?
Et comment avoir un appartement sans revenu ?

Je suis donc prise au piège.

Les sentiments et attirances que je ressentais à nouveau pour mon mari lorsque je croyais pouvoir le quitter rapidement se sont totalement envolés.
Je reste toujours cool avec lui, sauf quand il ne tient pas parole sur une chose ou l'autre, ce qui arrive régulièrement.
Dans ce cas, je gueule un peu, mais ça passe vite. Pas envie de vivre dans la haine ou dans les cris.

Mes enfants continuent à se plaindre que leur papa ramène toujours des cigarettes à la maison alors que moi j'essaie d'arrêter de fumer. Chaque jour il promet que "demain, on arrête". Je me réveille le matin avec la joie d'arrêter, et lui me fout des clopes sous le nez.
Comme je suis de nature excessive, je ne résiste pas un instant. Cela me met très en colère car lorsqu'il n'est pas là, je m'en passe relativement facilement.
Je lui en veux et je m'en veux.
Ca me fatigue d'autant plus.


La solution qu'il me reste, est de trouver un boulot, mettre un peu de coté pour trouver un appart. Je vais aussi tenter de vendre notre terrain constructible, quand j'aurai assez d'argent pour passer une petite annonce.


A part ça, j'ai reçu ma carte d'étudiante de l'université de Paris, mais il me reste à m'inscrire au CNED pour recevoir les cours par correspondance.
Je vais expliquer cela dans un autre article.

Je n'ai pas envie pour autant de le faire souffrir, je voudrais juste partir. Je pense que c'est lui qui devrait quitter le domicile, car il avait promis de le faire autrefois, s'il recommençait ses conneries. Bien entendu, il ne veut absolument pas partir. Ne pas tenir parole est sa spécialité, je commence à avoir l'habitude.

C'est dommage car en m'obligeant à partir moi-même, il ruine tout espoir d'une éventuelle réconciliation pour le cas où il se reprendrait en main et se mettrait sur le droit chemin.

Bah, après tout, je ne serais pas la seule femme à ne pas partir sur le champ, de nombreuses femmes ont attendu des années avant de partir. Mais le temps passant, il me semble que le gachis de nos vie s'amplifie.

J'ai appris que je peux voir l'APRETO (Association Pour la REinsertion des TOxicomanes) car ils ont une section spécialisée dans l'aide aux familles des toxicomanes. J'espère qu'ils pourront m'aider, mais je parie que ce sera comme à chaque fois : on ne peut rien faire pour vous madame...

Noël a été sauvé, j'ai acheté des choses sur le célèbre site de vente aux enchères, mon père nous a aidés et mon mari s'est "débrouillé" pour trouver de quoi leur faire plaisir.

C'est marrant d'ailleurs, le cadeau qu'a préféré l'un de mes garçon a été ... de la pate à modeler.
Comme quoi, il suffit de pas grand chose souvent pour rendre un enfant heureux.

Sinon, moi j'ai passé ces vacances de noël à ... dormir.
Je m'en rends compte à chaque fois, c'est mon moyen de protection personnel. Mais cela n'est pas bien, car les enfants en souffrent, évidemment.

En plus, j'alterne entre un sommeil assommant et entre des insomnies. Ca craint.
Le fait de voir ma situation stagner me met tant en colère et me donne un tel sentiment d'impuissance, qu'en attendant de pouvoir agir, je dors.

Ces derniers jours, grâce au site de ventes, j'ai reçu des livres (payés 3 euros, frais compris) que je dois étudier cette année. Cela m'aide beaucoup car grâce à la lecture, je retrouve un sommeil presque normal et peux dormir la nuit. Donc je vais continuer à lire en début de soirée, après avoir couché les enfants, ce qui j'espère, va rétablir mon cycle de sommeil.


Aujourd'hui, j'ai fait une lettre de motivation et un CV original pour un emploi qui me plairait bien ... ça change des boulots de merde que je déteste. Ce serait merveilleux que je l'obtienne, mais je ne suis pas sûre du tout de correspondre au profil recherché.
Je tente quand même, on ne sait jamais.


Aujourd'hui toujours, l'école a repris, donc le rythme de vie devrait se remettre en ordre.

Je m'arme de patience, et il faut que je trouve les bonnes choses à faire pour faire évoluer ma situation. Ce n'est pas facile quand on est tout perdu dans sa tête.

J'allais oublier de dire une chose que j'ai remarquée durant ces vacances : quand on s'inquiète pour sa santé, l'idée de se retrouver seul, peut-être jusqu'à la fin de sa vie, fait bien peur.
Mais puisqu'il faut en passer par là, on y viendra. Et qui sait ? Peut-être qu'en étant seule avec mes petits (j'envisage la garde partagée) j'irai mieux ?