mercredi 7 janvier 2009

- Pleurer ou rire, il faut choisir

Les humoristes disent tous qu'en réalité ils sont de grands anxieux, qu'ils doutent d'eux-même et qu'au fond, ils sont tristes.
Je comprends.

Aujourd'hui, midi, nous sommes à table.
La fatigue me reprend, encore et toujours et cette fois je me rebelle. Non, je ne veux pas dormir. Marre de masquer ma vie à moi-même. Je décide de rejeter cette fatigue de ma tête. Quand on veut, on peut, dit-on.
Alors voilà, je décide de ne pas être fatiguée.

Tout à coup les larmes me montent. Je les retiens. La chose est évidente, ce doit être de la déprime : tu dors ou tu pleure.

Je ne veux pas pleurer non plus. J'ouvre mes yeux bien grand, pour que les larmes ne coulent pas. Du mal à manger, mais là aussi, il faut que je me force. J'ai besoin de forces si je veux tenir. Donc je fini mon assiette. Enfin j'essaie.
Mais mes yeux brillent. Ma petite dernière le remarque. "Pourquoi tu pleure maman ?"
"Non je ne pleure pas ma chérie, ce sont juste mes yeux qui pleurent, mais ne t'inquiète pas, ça va".

Je pars dans la cuisine, regarder par la fenêtre, pour que ça passe. Les larmes coulent, un petit peu. Mais pas de sanglot. Je garde le silence. Il ne faut pas que les enfants le voient.
De toute façon, pleurer, c'est fatiguant. Alors je ne vais pas ajouter de la fatigue à ma fatigue !
Je tiens.
Arf, je ne tiens pas si bien que ça, car les larmes de plus en plus grosses se mettent à couler, en silence. Je me reprends, et je réussi. Je peux retourner finir mon assiette. C'est bon.

Je me dis que c'est bien, que je suis courageuse.

Je réflechis. C'est vrai qu'on me dit souvent que j'ai beaucoup d'humour. C'est parce que j'utilise l'ironie et l'auto-dérision pour aller bien. Je devrais peut-être faire une carrière d'humoriste, au moins ça me rapporterait un peu d'argent.
Hahaha, ce serait bien d'utiliser son mal pour vivre, mais bon, soyons réalistes.

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Bon, c'est bien. J'ai bien fait d'écrire cet article, ça m'a aidé à faire passer.

Je m'en rends bien compte, la façon dont je raconte mes petites mésaventures, style tout va bien, je m'en fous .... même pas mal aurais-je dis à 8 ans.
Là c'est comme si je disais, je m'en fous, j'ai même pas de peine.
Mais en vrai, si. Beaucoup.

Pourtant, si on y réfléchi bien, j'ai pas à me plaindre quand on voit ce que certaines épouses et certaines mères ont à vivre. Mes enfants vont plutôt bien, mon intégrité physique n'est pas en danger, j'ai un toit, assez à manger en général... On peut dire que ça va.

Allez, haut les coeurs comme dit mon beau-frère (le mari d'une de mes soeurs).
C'est à moi de gérer ma vie pour la faire aller bien.
Je vais bien finir par réussir, n'est-ce pas ?

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1 commentaire:

  1. Je l'espère pour toi en tout cas..

    Tu as mon mail, au cas ou (fabienland@gmail.com).

    Courage...

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