jeudi 15 janvier 2009

- Je veux un diplôme

Et je compte bien tout faire pour l'avoir.

J'ai tapé à toutes les portes. Crève, m'a-t'on répondu partout ; toi, t'as droit à rien parce qu'il y a toujours un critère auquel tu ne réponds pas.

Alors, dès que j'ai eu internet, j'ai cherché partout, pendant des mois.

Et j'ai trouvé !!!

Le DAEU (Diplôme d'Accès à l'Enseignement Universitaire). Il ouvre tout grand les portes des universités héhéhé, trop forte !!

Il existe en version scientifique ou littéraire. Bon, faut pas pousser, je choisi le littéraire, c'est celui qui me correspond parfaitement.

Comment est-ce possible ? Grâce au CNED bien-sûr. Et d'ailleurs, qui donc peut être plus fiable que l'éducation nationale elle-même ? Alors quand en plus, elle permet de prendre les cours à distance, c'est royal !

Donc voilà : je me suis inscrite au CNED et à l'université, qui organise l'examen de fin d'année.

J'ai été obligée de choisir une université à Paris, car elle était la seule à proposer les matières que j'ai choisies. Mais j'habite bien loin de là, et ça va me demander de l'argent, car je dois m'y rendre 3 fois au cours de l'année.
Tout le monde a tenté, et tente encore, de m'en dissuader : "ça sert à rien", "ça coute trop cher pour toi, t'as pas les moyens". "à ton âge, pour quoi faire ?"


Mais moi je sais, je sens très fort en moi que c'est exactement ce que je dois faire. Alors je le fais. Je laisse parler tout le monde, ceux qui se moquent, ceux qui trouvent ça inutile et ceux qui trouvent que c'est de l'argent foutu en l'air. Ils peuvent baver tant qu'ils veulent, moi je résiste à leur influence et je fais ce que je peux pour avancer.

Il n'y a qu'une chose qui pourrait m'en empêcher (en dehors de l'argent, qui est le nerf de la guerre) : c'est la peur.

La peur de rater les examens, ou de ne pas tenir sur le long terme à faire sérieusement mes cours. Elle me tenaille, mais je lutte pour la maîtriser ... et la vaincre.


Mon argument : si je rate, j'aurais peut-être honte, mais si je n'essaie pas ou si je ne le fais pas sérieusement, j'aurais des regrets et la question me hanterait toute ma vie ... aurais-je été capable si j'avais essayé ?


Bien sûr, il y a de très gros obstacles. Il faut que j'arrive à les surmonter.

Première chose, je me suis inscrite à l'université de Paris : 205 euros.
Ca paraît dérisoire comme somme, mais quand on doit faire attention à tout, et qu'on manque chaque mois d'argent, alors on a tout le monde sur le dos qui nous reproche notre "dépense égoïste" (si si, on me le dit sans arrêt, même ceux dont ce n'est pas l'argent)

Je n'ai pu les payer qu'à la dernière date, en décembre.

Puis il reste 285 euros à payer au CNED, pour payer les cours. Ca, je peux payer en 3 fois... mais ça va faire très mal au budget quand même.

Pour les livres obligatoires, les sites web de vente aux enchères d'objets d'occasion. Ca va.

Je n'ai pas encore reçu les cours, puisque je ne peux pas payer en même temps l'inscription universitaire et le CNED. J'envoie l'inscription CNED demain matin (même le timbre, j'ai eu du mal à l'avoir. Sans oublier qu'un timbre ne sert à rien si on n'a pas d'enveloppe où le coller)


Alors voilà le problème -Dieu que j'ai pleuré pour ça- je vais commencer les cours prochainement. Les autres candidats ont commencé en octobre-novembre. ... L'examen aura lieu fin mai, début juin. Et quand je vois l'ampleur des cours (j'ai reçu le programme avec exemples de mon université), je prends conscience que je n'ai qu'une chance infime de réussir cette année.


Une bonne raison pour ne rien faire ?
Ben non, parce qu'avant de faire les test pour connaître mon niveau actuel, je pensais devoir faire 1 ou 2 ans de prépa au DAEU. Finalement, les résultats de mes test ont été très bon, surtout quand on les compare à ce dont je me croyais capable. Ce qui fait que j'ai pu entrer directement en année de DAEU.

Alors, si je n'obtiens que la moitié des matières, je pourrais toujours recommencer en octobre prochain, et là je l'obtiendrai mon diplôme, je le sens en moi. J'en ai la force, j'en ai les capacités, ça, maintenant je le sais.

Bien entendu que ce sera dur, parce qu'il faudra que j'ai un emploi en même temps, mais je vais y arriver car apprendre, c'est le plaisir de ma vie, ça me fait me sentir bien dans ma peau. Et aussi parce que progresser, c'est un devoir, un besoin.

En attendant, j'ai commencé les lectures du programme : j'ai reçu le livre de Flaubert : "Madame Bovary" en décembre (je l'ai eu d'occas pour moins de 5 euros, c'est pas génial ça ?). Donc je l'ai lu et j'y ai pris grand plaisir. J'en ai tiré des leçons de vie aussi, en voyant comment par égoïsme, on peut détruire la vie de toute sa famille et bousiller ses enfants et soi-même.

J'ai pris quelques jours pour me remettre de cette histoire et maintenant, je commence "Le Philanthrope", de Molière, acheté au même prix, sur le même site.
De toute façon j'adore lire, alors c'est cool, c'est l'utile relié à l'agréable.


Je garde espoir et optimisme, mais il y a encore 3 autres obstacles qui se dressent devant moi, et là, ce sont des obstacles de taille. Mais ça, c'est une autre partie de l'histoire, que je me propose de vous conter dans un autre article.

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